Société

Colline Kilambi sensibilise la femme à l’auto-prise en charge

Le mois de mars est dédié à la femme ainsi qu’à sa promotion. Car elle est le socle du développement. En RD-Congo, une femme sur trois est en train de prendre en charge sa famille. Parmi elles figure Colline Kilambi, vendeuse des légumes au marché Somba Zigida. Dans un entretien avec «AfricaNews», elle sensibilise les femmes RD-congolaises au travail. Par son travail, elle affirme avoir envoyé ses enfants à l’école et à subvenir à tous les besoins de sa famille. Le seul désavantage épinglé par Colline Kilambi c’est la dégradation des légumes au cas où on ne les achète pas. Entretien. 
 
Pouvez-vous nous dire ce que vous faites dans ce marché?
Je vends des légumes au marché Somba Zigida depuis 1994. Les légumes viennent de N’Djili SECOMAF. Lors que les cultivatrices arrivent au marché Zigida à 4 heures du matin avec leurs légumes frais de leurs champs, nous sommes obligées d’être là pour les acheter. Cela dit, je quitte donc ma maison avant 4 heures. Elles nous vendent ces légumes à 800 Fr et à notre tour, nous les vendons à 1000FC, bénéficiant seulement de 200FC.
Quels avantages tirez-vous de votre travail?
J’ai eu beaucoup d’avantages à travers cette vente de légumes. Je suis mariée et mère de 5 enfants. Mon mari est un fonctionnaire de l’Etat qui ne part même plus au bureau. Mais, à travers ce commerce, je parviens à scolariser mes enfants et parmi eux, il y a ceux qui sont déjà à l’université, d’autres sont en train de présenter l’Examen d’Etat et les plus petits sont à l’école primaire. Grace à ce travail, j’arrive à subvenir à tous les besoins de ma famille.
Quelles sont les difficultés auxquelles êtes-vous confrontées dans votre commerce?
La seule difficulté que je rencontre est liée au fait que les légumes étant un produit de première nécessité, ils s’achètent frais et ne dépassent pas souvent 24 heures. Au-delà de 24 heures, s’ils ne sont pas achetés, ils se détériorent en fanant. Et là je suis obligée de les jeter subissant par conséquent une perte.
Le monde entier célèbre aujourd’hui la Journée internationale de la femme. Entant que femme commerçante, quel message pouvez-vous donner aux autres femmes qui restent encore à la maison sans rien faire?
Nous vivons tous en RD-Congo et nous voyons comment les temps sont durs. Laisser seulement nos maris aller travailler, ça ne sera pas bénéfique. C’est la raison pour laquelle j’invite toutes les femmes à se tenir debout afin d’épauler leurs maris. Moi, si je ne faisais pas ce petit commerce de vente des légumes, je pense que mes enfants n’allaient pas étudier.

Propos recueillis par Mymye MANDA 

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