Société

CAMI : L’ACAJ Kapiamba appelle à la remise-reprise effective entre Mupande et Bashizi

L’affaire CAMI fait désormais réagir ONGs de défense des droits de l’homme et Mouvements citoyens. Comme dans chaque débat, chacun des intervenants choisit son camp et aligne les arguments pour le défendre. Président de l’ONG ACAJ, Georges Kapiamba accorde son soutien à Mme Chantal Bashizi et appelle à l’organisation effective de la passation des pouvoirs entre Jean Félix Mupande et elle. «Je soutiens Mme Chantal Bashizi dans son combat pour faire respecter son droit à être installée dans ses fonctions de Directeur Général du Cadastre Minier depuis 2019. J’exhorte le Gouvernement à organiser cette fois-ci la cérémonie de remise-reprise entre son prédécesseur et elle», plaide l’activiste dans un premier tweet posté vendredi.

Puis, dans un deuxième message le même jour sur Twitter, le principal animateur d’ACAJ laisse entendre que «Madame Chantal Bashizi est victime d’une discrimination, mieux d’une injustice, car elle est femme. Je condamne fermement ça. J’appelle tous les combattants et combattantes de libertés et du droit à égale protection de tous par les lois, à se mobiliser contre cette discrimination».

Initialement prévue pour le 31 mai dernier et, ensuite, reportée pour le jeudi dernier 17 juin, la remise et reprise au Cadastre minier -CAMI- entre Jean-Félix Mupande et Chantal Bashizi Lembo, respectivement Directeur général sortant dudit établissement et Directeur Général entrant, a été de nouveau reprogrammée pour le 2 juillet prochain. Les soutiens de Bashizi justifient ces reports par la seule la résistance, depuis deux ans, de Mupande, «régulièrement démis de ses fonctions par ordonnance présidentielle, mais qui est toujours là, invoquant un litige imaginaire». 

Réclamant cette fois-ci l’implication personnelle du Président Félix Tshisekedi pour l’installation de Bashizi dans ses fonctions, les soutiens de cette dernière estiment que Mupande continue de gérer le Cadastre minier par défi, d’autant plus qu’il a été remplacé officiellement depuis 2018.

Selon eux, la nomination de nouveaux animateurs du Cadastre minier avec à la tête Mme Chantal Bashizi Lembo remonte à décembre 2018, en même temps que les animateurs de quatre autres services sous tutelle du ministère des Mines. Et seul le CAMI est dans cette situation alors que les responsables de quatre autres structures de ce ministère nommés par ordonnances présidentielles publiées le même jour sont entrés en fonction au lendemain de leurs nominations. Il s’agit de responsables du Centre d’expertise, d’évaluation et de certification des substances minérales précieuses et semi précieuses -CEEC-, du Service d’assistance et d’encadrement de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle -SAEMAPE-, du Service géologique national du Congo -SGNC- ainsi que du Centre de retraitement des minerais -CRM.

Le ministre Willy Kitobo a tenté, affirment-ils, d’exécuter l’ordonnance mais l’aurait fait de façon partielle… et incomplète. C’est finalement la ministre Antoinette N’samba Kalambayi qui a pris le courage de corriger l’illégalité dans laquelle le CAMI fonctionne depuis 2 ans.

Tino MABADA

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