Société

André Mpia: «Les autorités devraient prendre en charge la culture maraichère»

A Kinshasa, il n’est pas rare de voir des cultures de légumes tout au long des grandes artères de la ville. Des experts RD-congolais avaient indexé cette pratique, rendant impropres à la consommation ces produits maraichers pollués par les hydrocarbures. André Mpia Ntongo, ingénieur en Agronomie et pytho-technicien, a, au cours d’un entretien avec «AfricaNews», précisé que quelques sites de Kinshasa, entre autres N’Djili, Kimbanseke, Lemba Imbu et Funa présentent des bonnes conditions de culture.
Les légumes cultivés de part et d’autre des principales routes de la capitale ont été déclarés impropres à la consommation par certains experts?
Cette déclaration est complexe car elle embrasse plusieurs aspects de la vie nationale. Elle est à la fois sanitaire, environnementale et administrative. Les autorités savent que ces légumes cultivés le long des grandes artères sont impropres à la consommation car ils sont pollués au plomb, qui est un métal lourd qui attaque le système nerveux. C’est un problème de volonté politique.

Si les autorités décident d’empêcher ces cultures le long des routes où peut-on installer les maraichers?

Lorsque la vie d’une population est en danger, l’Etat a le droit de détruire ces plantations. L’Etat peut octroyer aux maraichers les sites qu’il juge appropriés. D’ailleurs, des périmètres maraichers existent déjà tels que les sites de N’Djili, Kimbanseke, Lemba Imbu, Funa. Malheureusement, ils ne veulent pas s’y installer pour des raisons qu’ils leur sont propres. Ces maraichers préfèrent que les clients voient leurs champs alors que cette pratique est dangereuse car en proie à la pollution des hydrocarbures. L’Etat devrait les prendre en charge car les légumes sont des produits essentiels pour le corps humain. Ils procurent des vitamines et des sels minéraux.

Propos recueillis par Harmony FINUNU

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page