Société

A la SCPT, les syndicalistes exigent la restitution de la gestion du compte séquestre à l’actuel comité

C’est un plaidoyer fait au Premier ministre Matata Ponyo. Les syndicalistes de la Société commerciale des postes et télécommunications -SCTP-demandent au Chef du gouvernement RD-congolais de restituer le compte séquestre à l’actuel comité de gestion. Vendredi 11 septembre dernier, ils ont expliqué devant les médias que le compte séquestre est celui créé en octobre 2013 par les ministres des PTNTIC et du Portefeuille, dans lequel sont versés tous les paiements des utilisateurs de la fibre optique.
La délégation syndicale de la Société commerciale des postes et télécommunications -SCPT- demande au Premier ministre Matata Ponyo de restituer la gestion du compte séquestre à la SCPT. Selon cette association  syndicale, leur démarche est méthodique dans la mesure où elle permettra à l’actuel comité de gestion de réaliser son programme. Pour Jean Claude Akelagesa, porte-parole de cette délégation syndicale, l’ancienne équipe, accusée de la mauvaise gestion, a été limogée.
A cet effet, les ministres des Postes, télécommunications et de la nouvelle technologie de l’information et de la communication -PTNTIC- et du Portefeuille avaient tous deux résolu de séquestrer l’argent pour assurer le remboursement chez EximBank qui accompagnait la SCPT dans l’implantation de la fibre optique de Moanda à Kinshasa.
Partant de cette logique, ces syndicalistes disent ne plus trouver des raisons qui font que ce compte ne soit pas restitué à la SCPT, alors que cette dernière est actuellement dirigée par de nouveaux managers.
«Nous avons confiance en l’actuel comité parce que nous les voyons en œuvre. Nous voulons que ce compte soit géré par les responsables de la SCPT», a-t-il recommandé.Par ailleurs, le nouveau comité de gestion de la SCPT est face aux nombreux défis qu’il est censé relever. Piloté par Didier Musete, ce comité s’est engagé à mener d’abord son action sur le dossier des arriérés de salaire, estimés à plus de 80 mois. Déjà par le passé, le syndicaliste Jean Makayanga avait plaidé dans le même sens. Pour lui, cette situation salariale n’est pas très catastrophiquepourvue que la nouvelle équipe dirigeante de l’ex-OCPT y mette de la volonté.
A l’en croire, l’entreprise mobilise des recettes qui lui permettent de faire face à ses multiples besoins mensuels. «Actuellement, quelques sociétés de télécommunications sont connectées à la fibre optique et paient régulièrement à l’ex-OCPT les frais qui avoisinent environ USD 5 millions le mois. Avec ces recettes mensuelles, on peut régulièrement payer les gens», a-t-il démontré.

 

Olitho KAHUNGU

 

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