Politique

Un courrier à Ban Ki-Moon: 3 ans de transition avec Tshisekedi comme vice-président!

«L’essentiel n’est pas la tenue de l’élection présidentielle et le départ de Joseph Kabila, pour citer son nom, mais ce qui arrivera après cette élection et après son départ. Il y aura élection présidentielle et Joseph Kabila sait plus que toute autre personne qu’il n’avait pas reçu un mandat à vie. Mais à cause de la situation actuelle, tout doit être préparé pour éviter le chaos et la voie bien indiquée pour y parvenir reste le dialogue national inclusif», explique la lettre des Bergers et sentinelles de la République adressée au SG de l’ONU
La situation politique actuelle de la RD-Congo ainsi que l’impasse dans laquelle le processus conduisant au dialogue est plongé ne cessent de préoccuper plus d’un RD-Congolais. Des compatriotes réunis au sein de l’association «Les bergers et sentinelles de la République» ont adressé à cet effet une correspondance au Secrétaire général de l’ONU, Ban ki-moon, en termes de cri d’alarme pour la RD-Congo. Les auteurs font part d’abord de la situation difficile que traverse la RD-Congo, susceptible de menacer la paix et la sécurité internationale du fait de sa position géostratégique importante qu’elle occupe, si la communauté internationale n’y fait pas attention. Ensuite, ils soulignent que, selon leur étude faite, il est impossible actuellement d’organiser l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel évoquant quelques raisons majeures. Entre autres la nécessité impérative de la révision du fichier électoral qui ne sera possible qu’avec l’identification et l’enrôlement des électeurs, les contraintes financières, le découpage territorial qui nécessite les moyens et le temps pour organiser les différents services de l’Etat…En clair, face à la situation actuelle, les bergers et sentinelles de la République soutiennent la voie du dialogue national inclusif pour sauver la nation, et préconisent la création d’un poste du Vice-président de la République à attribuer au candidat qui était 2ème lors de la présidentielle de 2011 et faire de lui, comme le Président de la République, Sénateur à vie, et définir par une loi des avantages et un statut spécial en sa faveur.
«Dans les circonstances comme celles dans lesquelles nous nous trouvons actuellement, la République a besoin de tous ses fils et filles pouvant donner des pistes des solutions aux problèmes qui nous angoissent», interpellent-ils dans ce document. Soutenant l’idée du dialogue national, les bergers et sentinelles de la République font savoir à Ban ki-moon qu’il est urgent de soutenir la RD-Congo dans l’idée du dialogue proposé par Joseph Kabila, qui constitue une solution pour sauver la nation. Ils jugent par ailleurs irréaliste et illogique de penser que ceux qui soutiennent le dialogue sont en complicité avec le gouvernement. «Nous, par exemple, nous ne sommes ni de gauche, ni de droite et encore moins, du centre. Nous sommes des simples citoyens, nationalistes et africanistes, bien avisés et épris de paix. La preuve en est que notre lettre du 13 août 2015 adressée au Chef de l’Etat dans le cadre du dialogue national, n’a jamais reçu de réponse et toutes nos tentatives pour le rencontrer ont été sans succès », font-ils savoir. Déjà, dans leur lettre adressée au Président de la République, les bergers et sentinelles de la République avaient donné des pistes de solution pouvant être traitées et développées au dialogue national. Dans la présente lettre à Ban ki-moon, ils renouvellent les mêmes pistes susceptibles d’ouvrir la voie au consensus. Parmi lesquelles, la suspension de tout le processus électoral jusqu’en 2019 et la mise en place des institutions de la cohésion nationale pour quatre ans; la création d’un poste du Vice-président de la République à attribuer au candidat qui était 2ème lors de la présidentielle de 2011 et faire de lui, comme le Président de la République, Sénateur à vie, et définir par une loi des avantages et un statut spécial en sa faveur; la définition claire du chronogramme d’application des résolutions du dialogue national inclusif pour quatre ans-de 2016 à 2019-, mise en œuvre des résolutions sociales, politiques, économiques et juridiques, et la réunion des conditions pour l’organisation des élections crédibles, démocratiques et transparentes; 2020, une année élective pour toutes les échéances électorales en respectant cet ordre: locales, municipales, urbaines, provinciales, législatives et présidentielles… A ces pistes de solutions, les bergers et sentinelles de la République ajoutent la révision impérative de la constitution dans ses articles 10, 70, 71, 72, 73, 75, 76, 113 et 220.
Plaidoyer à Ban ki-moon
En ce moment que le Secrétaire général de l’ONU s’apprête à présenter un agenda pour l’humanité, les bergers et sentinelles de la République lui demandent, dans leur lettre, de faire comprendre à la communauté internationale en général, et aux grandes puissances en particulier, qu’en aidant l’Afrique à avoir des institutions fortes, l’on doit le faire en douceur, en l’accompagnant tout en la responsabilisant. Dans leur correspondance, ils présentent également à Ban ki-moon les différentes préoccupations principales actuelles des RD-Congolais, se résumant en l’emploi, le social, le réchauffement climatique et la sécurité. La lettre des compatriotes réunis autour de l’association «Les bergers et sentinelles de la République» adressée à Ban ki-moon, consiste à demander à la communauté internationale, par son truchement, de responsabiliser la nation RD-congolaise et de faire pression sur tous les acteurs politiques de la RD-Congo qui hésitent encore à aller au dialogue. En agissant de la sorte, renchérit la lettre, l’ONU fera éviter le pire à la RD-Congo et au monde, et accomplira convenablement le but de sa création: le maintien de la paix et la sécurité internationale.
Olitho KAHUNGU

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