Après que la question de la séquence des élections ait trouvé une réponse à la suite de la suspension de la participation de l’Opposition politique au dialogue national, la voie de sortie concertée reste l’organisation des élections présidentielle et législatives nationales couplées aux provinciales.
Des sources crédibles indiquent que les élections locales pourraient y être incluses suivant la capacité de la CENI de résoudre les contraintes techniques et financières qui s’y opposent.
Aujourd’hui, l’heure est à la recherche des moyens financiers. Alexis Thambwe Mwamba, co-modérateur du dialogue pour le compte de la Majorité présidentielle, vient d’annoncer que le gouvernement RD-congolais va financer seul l’ensemble du processus électoral.
En attendant le compromis politique qui sortira du dialogue national dont les travaux s’acheminent vers la fin à la cité de l’Union africaine, la RD-Congo s’engage à financer seule l’ensemble du processus électoral, a affirmé mercredi 14 septembre 2016 le co-modérateur de la Majorité présidentielle -MP- au dialogue politique, Alexis Thambwe Mwamba.
«Aujourd’hui, la MP et son gouvernement considèrent que les élections, c’est la priorité absolue. Je vous signale que la RD-Congo va financer seule l’ensemble du processus électoral et va y mettre tous les moyens», a-t-il claironné.
Une déclaration qui intervient après un accord obtenu d’arrache-pied entre la Majorité et la frange de l’Opposition présente au dialogue sur la séquence des élections. A en croire le ministre de la Justice, la RD-Congo ne compte pas sur l’apport des autres partenaires pour financer le cycle électoral.
La RD-Congo allergique aux chantages
Cet engagement pris constitue «un défi pour notre pays». «Nos partenaires promettent souvent, mais ne réalisent pas», a martelé le co-modérateur de la MP au dialogue soulignant qu’aujourd’hui la RDC refuse des «chantages».
«Nous sommes majeurs et nous ne voulons pas de chantage. Nous allons donc revoir l’ensemble des priorités nationales. Nous allons mettre tous les moyens à la disposition de la CENI, quitte à bloquer la construction des routes, le réaménagement du chemin de fer, réduire le nombre d’écoles nouvelles et d’hôpitaux», a-t-il laissé entendre.
Cette prise de position énergique de la Majorité présidentielle met à l’épreuve sa crédibilité à faire face à cette importante mobilisation des fonds pour organiser les élections projetés dans les délais requis et les conditions techniques optimales.
L’épineuse question de la séquence des élections a trouvé une réponse à la suite de la suspension de la participation de l’Opposition politique au dialogue.
Ce qui a nécessité une rencontre de vérité où la classe politique a dû se surpasser pour trouver une issue de sortie concertée avec l’organisation projetée des élections présidentielle et législatives nationales couplées aux provinciales. La grande question qui alimente les conversations est celle du chronogramme de la CENI qui devra prendre en compte non seulement les orientations du dialogue politique national, mais aussi les préoccupations des leaders politiques abandonnés sur le quai.
Octave MUKENDI
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