Politique

RDC : LCM/John Mbaya réagit à «l’Agenda 2023» de la CENCO

Le problème du peuple RD-congolais est-il lié à l’organisation des élections ou à l’amélioration de son vécu quotidien sur base de programme de gouvernance basé sur le développement? La question vaut son pesant d’or. Ces derniers temps, on assiste à une sorte de diatribe par les médias interposés entre l’Eglise catholique et certains proches du régime en place. Quand la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO- réclame coûte que coûte la tenue des élections crédibles en 2023, les regroupements et partis politiques proches du Chef de l’État dont Le changement en marche -LCM- et l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS- conditionnent l’organisation desdites élections à l’identification et recensement préalables de la population.

Le jeudi 18 mars, la CENCO, via sa Commission épiscopale Justice et Paix, a dévoilé sa feuille de route dénommée «Agenda 2023» pour «mobiliser la population autour des élections». Ce programme sera basé sur les axes de plaidoyer et médiation; observation électorale et éducation civique et électorale. Il s’agit là d’une sorte de pression que les évêques catholiques exercent sur le régime Tshisekedi pour «obtenir» la tenue des élections dans le délai constitutionnel, donc en 2023.

«’’Agenda 2023’’ n’est pas une feuille de route qui viendra combattre les acteurs politiques», a fait savoir Donatien N’shole, secrétaire général de la CENCO, tenant à ce niveau «à apaiser les cadres et militants des partis et regroupements politiques».

Appel à la vigilance

Mais, Le changement en marche -LCM-, allié privilégié de l’UDPS ne l’entend pas de cette oreille. Le coordonnateur national de ce regroupement accuse la CENCO de vouloir entreprendre des activités qui vont distraire le gouvernement Lukonde à affronter les vrais problèmes des RD-Congolais notamment combattre l’insécurité grandissante à travers le pays, améliorer le social du peuple, combattre l’impunité et la corruption, réformer la loi électorale et les régies financières.

«Notre pays n’a pas de carte d’identité. Nous ne connaissons pas qui est RD-Congolais et qui ne l’est pas. Il y a également la question des réformes électorales profondes. La loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI doit également être révisée. Avant l’organisation des élections en 2023, on doit s’assurer que ces réformes ont été opérées et que la population a été identifiée», a réagi John Mbaya Ntita à l’Agenda 2023 de la CENCO.

Selon lui, on attend les réformes qui seront opérées à l’Assemblée nationale concernant «la loi électorale et certains articles de la Constitution», comme l’a si bien dit Christophe Mboso Nkodia Pwanga, speaker de la chambre basse du Parlement, lundi 15 mars dernier, lors de l’ouverture de la session de mars. Pour le coordinateur national du LCM, il est temps pour que la CENCO prête main forte au gouvernement Lukonde qui sera nommé et investi dans les prochains jours au lieu de gaspiller ses efforts sur la tenue des élections pendant que l’on est encore en 2021, à mi-mandat de Félix Tshisekedi.

«LCM déplore l’acharnement de certains responsables de l’Eglise catholique contre le Chef de l’Etat qui a prouvé sa bonne foi de relever notre pays», a déclaré Me John Mbaya, soulignant que «les caciques du régime passé qui se sont versés dans l’Union sacrée de la nation -USN- n’ont pas le droit d’imposer des candidats pour les postes au gouvernement Lukonde et n’ont qu’à présenter de noms de personnes de bonne moralité et compétentes, disposant d’un casier judiciaire vierge, tout en respectant le gender et la jeunesse».

A cette fin, LCM met en garde quiconque osera de près ou de loin d’attaquer à la vision salvatrice du Chef de l’Etat et invite le peuple RD-congolais à la vigilance, l’exhortant à ne pas céder aux chantages politiciens.

Le Cardinal Ambongo rassure

Ce même jeudi 18 mars, le Cardinal Fridolin Ambongo qui a échangé avec le nouveau président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso a laissé entendre que les rapports entre le régime en place et l’Eglise catholique sont au bon fixe.

«C’est tout à fait normal, de temps en temps, il y en a des gens qui ont l’impression qu’on ne se comprend pas, mais du côté de ceux qui sont au pouvoir, j’en suis convaincu, comme du côté de l’Eglise catholique, je suis quand même Cardinal, je peux vous certifier que nous avons de très bons rapports, ils sont au bon fixe», a déclaré le Cardinal Ambongo à l’issue de l’audience qu’il a accordée au speaker de l’Assemblée nationale. Comme quoi, le nœud du problème entre la CENCO et le régime Fatshi reste l’organisation des élections en 2023. 

Octave MUKENDI

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