Grande polémique entre le député du Parti lumumbiste unifié -PALU-
Noël Botakile soutenant la Majorité présidentielle et son collègue
Franck Diongo de l’Opposition au cours de l’émission «Deux sons de
cloche» animée par Nancy Odia sur le plateau de la RTNC ce vendredi 16
septembre 2016 à 21 heures au sujet de l’alternance. Selon Diongo,
s’appuyant sur la constitution de la République, a insisté sur le fait
que le deuxième mandat du président Joseph Kabila expire le 19
décembre prochain.
«A cette date, il y aura alternance. C’est pourquoi
le 19 septembre, nous allons marcher pour renouveler le préavis à
l’endroit de Kabila», a dit Diongo, accusant les participants au
dialogue politique à la Cité de l’Union africaine de comploter contre
la République.
Pour lui, la Majorité ne veut pas quitter le pouvoir et
tient à donner à Kabila un mandat supplémentaire en violation de la
Constitution. «Nous allons rejeter les résolutions qui sortiront de ce
dialogue. Le peuple RD-congolais défendra sa constitution», a dit
Diongo.
Pour sa part, Noël Botakile a laissé entendre que l’alternance ne
s’obtient pas dans le préavis appelant le Rassemblement à rejoindre le
dialogue pour sauver le pays qui est malade jusqu’à ce que la
République soit sauvée.
Ce député PALU estime que la Cité de l’UA
n’est pas un camp militaire qui abrite le dialogue même si elle est
située à côté du camp Tshiatshi sur les hauteurs de la commune de
Ngaliema.
Juriste, Botakila a souligné que la Constitution prévoit le
mécanisme de préservation de pouvoir. Ses arguments collaborent ceux
de la MP dont les députés avaient saisi la Cour constitutionnelle pour
obtenir l’interprétation de l’article 70 de la constitution qui
stipule:
«Le Président de la République est élu au suffrage universel
direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. A la
fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction
jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu». Ici,
Botakile est d’avis que Kabila restera en fonction après le 19
décembre prochain, au regard de la constitution jusqu’à ce que le
nouveau président soit élu.
Là où les deux lumumbistes ont parlé le même langage, c’est au niveau
où ils ont reconnu tous que le dialogue qui se clôture ce samedi 17
septembre n’est ni un parlement, ni une assemblée constituante pour
prendre des décisions qui violeraient la constitution. Une position
défendue également par Léon Kengo Wa Dondo lors de l’ouverture de la
session ordinaire budgétaire jeudi 15 septembre au Palais du peuple.
Octave MUKENDI

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