Au moment où la Communauté internationale réclame la tenue en RD-congo d’un dialogue politique national inclusif, Norbert Luyeye, président de l’Union des républicains -UR- vient de transmettre son cahier des charges y relatif. Il veut un dialogue politique dont l’ordre du jour a été déjà bien défini dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. A l’en croire, cet accord ne se limite pas à la seule question électorale comme semblent l’affirmer la Majorité présidentielle -MP-, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement ainsi que certains membres de la Communauté internationale. Ce dialogue diffère du dialogue national tel que convoqué par l’Ordonnance présidentielle du 28 novembre 2015 que conduit aujourd’hui Edem Kodjo. Selon l’esprit de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, Said Djinnit, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies dans la Région des Grands lacs, est le médiateur attitré du dialogue politique, tel que précise le point 4 de la Résolution 2098.
Norbert Luyeye, partisan de la thèse du «vide juridique, créé à la suite de l’organisation chaotique des élections de novembre 2011», ne se reconnait pas dans le dialogue politique national convoqué selon l’esprit de l’Ordonnance présidentielle du 28 novembre 2015 qu’a conduit Edem Kodjo. Il a transmis son cahier des charges au Secrétaire général des Nations unies. Président de l’Union des républicains -UR- veut un dialogue politique, réunissant autour d’une table les représentants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement et de la Majorité politique, selon l’esprit de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. A l’en croire, ce cahier des charges est bien connu de la Communauté internationale et des différentes parties associées à ce travail.
Le vrai dialogue politique que conduira l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies, conformément au point 4 de la Résolution 2098. L’UR entend participer à ce dialogue en tant qu’une des trois parties prenantes. «Le point 10 de la Résolution 2277 introduit l’idée d’une médiation collégiale dont les membres ont été déjà proposés et présentés lors de différentes négociations et attendent d’être officiellement nommés. Cette équipe devra se joindre à Said Djinnit», a signifié Norbert Luyeye. Et de poursuivre: «l’Union africaine n’est pas, selon l’esprit de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, l’instance compétente pour désigner le médiateur du dialogue politique RD-congolais. La Résolution 2277 qui, dans son préambule, rappelle d’autres Résolutions antérieures dont la Résolution 2098 ne doit souffrir d’aucune interprétation sélective: elle exige, certes, l’organisation des élections dans les délais constitutionnels mais cette organisation n’est possible qu’après la tenue du dialogue politique dans l’esprit de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et dont les modalités d’application sont définies par la Résolution 2098».
Une réelle décrispation du climat politique
Depuis sa cellule de détention, Norbert Luyeye a rappelé que cette résolution vise la mise en œuvre intégrale de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Pour ce faire, il a demandé avec insistance sa libération pour non seulement une réelle décrispation du climat politique mais aussi et surtout pour une meilleure inclusivité d’un dialogue politique crédible et transparent. Au nom de la réconciliation nationale, les groupes armés devront y être invités. Au finish, le président de l’UR a rappelé que l’Accord-cadre est un traité international et se trouvant au-dessus des lois.
Bijou KULOSO
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