Le massacre perpétré par les miliciens Kamwina Nsapu dans l’espace ne laisse pas indifférent certains acteurs internationaux. Dans un communiqué conjoint de l’Union africaine -UA-, Nations unies, Union européenne -UE- et de l’Organisation internationale de la Francophonie -OIF-, ces organismes internationaux ont noté, avec une profonde préoccupation, la grave situation dans l’espace Kasaï, attestée notamment par les informations faisant état de la mort d’environ 40 éléments de la Police nationale congolaise -PNC-, tués lors d’une embuscade tendue par la milice Kamuina Nsapu, entre le 23 et le 24 mars, sur l’axe Tshikapa-Kananga. Ils ont condamné cet acte ignoble ainsi que tous les autres actes de violence et les violations des droits humains commis dans les provinces du Kasaï.
Pour ces organisations internationales, le niveau de violence doit interpeller tous les responsables politiques RD-congolais. Elles ont, dans ce communiqué conjoint publié le 27 mars, exhorté les forces de défense et de sécurité à la retenue dans leurs efforts visant à restaurer l’ordre dans l’espace Kasaïen non sans encourager la poursuite du dialogue récemment entamé entre le gouvernement et la milice Kamuina Nsapu afin de trouver une issue pacifique. Elles n’ont pas manqué de louer les mesures annoncées par Kinshasa attendant avec intérêt les actions qui en résulteront.
Ce communiqué fait suite aux accusations de la Police nationale congolaise indexant les miliciens Kamuina Nsapu d’avoir massacré 39 de ses agents au Kasaï. «Les victimes seraient tombées vendredi dans une embuscade tendue par des miliciens Kamuina Nsapu à Kamuesha -Kasaï- alors qu’elles circulaient à bord de camions de transport de troupes. Elles ont été enterrées par les rebelles dans une fosse commune», a expliqué, dans un communiqué conjoint, le porte-parole de la PNC. Et au porte-parole du gouvernement Lambert Mende d’annoncer: «le commandant de la Police est en route pour procéder à l’exhumation des corps en vue des obsèques officielles et leur inhumation avec dignité».
Laurent OMBA
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