Le coordonnateur principal des Forces centristes indépendants de la République -FCIR-, John Mbaya Ntita, est d’avis que la politique telle que pratiquée en RD-Congo depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale est un monstre à double tête. Au cours d’un point de presse tenu à Kinshasa, dimanche 11 septembre dernier, il formule des propositions au gouvernement RD-congolais, à la Communauté internationale, à l’Union africaine ainsi qu’à l’ensemble de la classe politique afin qu’un dialogue inclusif puisse se tenir en vue d’éteindre la crise actuelle.
Les centristes indépendants, organisés au sein du regroupement politique dénommé les Forces centristes indépendantes de la République -FCIR-, se rendent à l’évidence l’importance de la convocation du dialogue politique national et inclusif, seule voix ultime qu’il faut emprunter pour relever le défi et démontrer à la face du monde que les RD-Congolais, ayant pris conscience du danger de leur destin, sont capables de s’entendre. C’est là le pari du dialogue tant souhaité.
«Mais fort malheureusement, le dialogue organisé actuellement est exclusif, au contraire le vrai dialogue politique national inclusif ne doit pas être pareil aux Concertations nationales de triste mémoire, ni dans sa forme ni dans son fond. Il doit être le lieu d’échange d’idées et de confrontation d’arguments autour de l’objectif de réconciliation et surtout autour de l’idéal d’organisation des élections en respectant le délai constitutionnel», souligne John Mbaya Ntita.
Puis: «Il ne devra y avoir ni exclu ni humilié. Il n’y aura pas un débat de confrontation idéologique, parce qu’il ne sera pas un lieu de conversation des uns par les autres, ni un débat de la technique juridique sur les accises du pouvoir en place parce que le dialogue ne sera pas un lieu de conquête ou de la perte du pouvoir, non plus un lieu de règlement des comptes, car pour bâtir un Etat fort, solide et prospère, il faut que toutes les parties prenantes se pardonnent mutuellement, sans ce pardon mutuel, il n y aura jamais la paix tant recherchée».
Les FCIR suggèrent une série de recommandations pour éviter la crise actuelle, le blocage et le chaos.
Notamment, à l’ensemble de la classe politique, de militer pour les intérêts supérieurs de la nation. Ce courant encourage le gouvernement RD-congolais à prendre des mesures de décrispation en libérant tous les prisonniers politiques et d’opinion attendus par la classe politique, pour permettre une véritable réconciliation nationale.
Les FCIR demandent à la Communauté internationale de veiller à la bonne tenue d’un dialogue réellement politique national et inclusif selon la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies en tenant compte de la nouvelle réalité de l’existence des forces centristes et indépendantes, un regroupement politique constitué de plus 40 partis politiques.
Tout en soutenant l’Eglise Catholique par rapport à ses prises de position face aux enjeux de l’heure pour les intérêts suprêmes de RD-Congo, les FCIR invitent l’Union africaine à procéder rapidement au changement d’Edem Kodjo par un autre facilitateur qui bénéficiera de la confiance de toutes les parties et qui réussira à fédérer toutes les tendances autour d’une table.
Les centristes appellent les RD-Congolais qui font encore l’exaltation de la guerre de faire taire les armes et à l’ensemble de la classe politique de se faire violence en buvant à la coupe de la modération afin de répondre aux rencontres de la construction de la paix sans condition.
Octave MUKENDI
2 minutes de lecture