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Un message polémique de Mbengele à Kitebi

Des sources rapportent que l’ancien directeur général du FPI a adressé début janvier un message grossier à l’équipe Kitebi, dans lequel il ne s’est pas empêché de mettre en garde l’ex-ministre délégué aux Finances et son directeur général adjoint contre toute tentative de limogeage de ses enfants, neveux, oncles et autres beaux-frères
De Maryland où il séjourne depuis son éviction de la Direction générale du Fonds de promotion de l’industrie -FPI-, Constantin Mbengele a opté pour des méthodes triviales qui semblent indiquer qu’il a du mal à se remettre de son limogeage.
Des sources rapportent que l’ancien directeur général du FPI a adressé début janvier un message grossier à l’équipe Kitebi, dans lequel il ne s’est pas empêché de mettre en garde l’ex-ministre délégué aux Finances et son directeur général adjoint contre toute tentative de limogeage de ses enfants, neveux, oncles et autres beaux-frères embauchés à la pelle et souvent promus à des grades supérieurs en violation de la Convention collective.
«Je ne suis pas faible», a encore prévenu Mbengele, laissant entendre qu’il s’en trouverait «poignardé», dans ce message polémique rédigé dans une formule frisant le chantage et laissant croire qu’il n’a pas occupé les fonctions de mandataire public avec suffisamment de hauteur.
On apprend que le style imprimé par le tandem Kitebi-Kazembe depuis son avènement en novembre 2016 a provoqué cette attitude paternaliste de Mbengele. «Alors qu’il a promis de travailler avec tout le monde mais dans le respect des règles et la discipline, le nouveau Directeur général a entrepris une série de réformes destinées à relever et améliorer le rendement de l’Institution, qui ne peuvent que décourager et mettre mal à l’aise certaines personnes habituées jusqu’il y a peu au régime des privilèges. Bénéficiaires, pour la plupart, des recrutements complaisants, des promotions fantaisistes, très souvent absents de leurs postes s’ils n’arrivent pas en retard mais à l’abri de toute sanction disciplinaire», confie une source, indiquant qu’une agitation s’observe depuis que la nouvelle équipe dirigeante a levé l’option d’instituer une commission destinée à démasquer d’éventuels faussaires.
On présume que Mbengele a mal digéré les critiques faites par l’ensemble des directeurs centraux et provinciaux du FPI conviés au séminaire d’immersion récemment organisé par le staff dirigeant de l’Institution, presque tous indignés par les méthodes de travail de l’ancien mandataire public soupçonnées d’être à l’origine de la situation de faillite dans laquelle se trouve aujourd’hui le Fonds.
Il faut dire que pendant les travaux, les principales remarques des directeurs à l’encontre de Mbengele ont concerné entre autres le népotisme, l’impunité d’une catégorie des collaborateurs, le maquillage des chiffres, les fausses déclarations comptables… ou la complaisance dans l’octroi des crédits, généralement accordés à la discrétion de l’ancien homme fort et à l’insu du Comité de direction du FPI. «Ces remarques tendent à confirmer les résultats de l’enquête parlementaire mettant en cause la gestion de Mbengele», précise-t-on.
Avant le départ de Mbengele, des sources ont fait état d’environ 160 proches de l’ancien Directeur général embauchés dans des conditions peu orthodoxes. Parmi eux, des fils, des cousins, des neveux ou des beaux-fils.
Natine K.

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