Depuis le début du processus par le ministère de la Fonction publique avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale et l’expertise des syndicalistes, les choses marchent bien, assure un leader syndical, estimant que «la vision du Chef de l’Etat de voir une administration rajeunie et efficace est en train de se réaliser progressivement»
Plus de 900 agents et fonctionnaires de l’Etat -de secrétaires généraux aux huissiers- ont été listés pour la première phase de l’opération de mise à la retraite. Les ordonnances de leur mise à la retraite ont été déjà signées. Les retraités affichent un sourire aux lèvres et s’estiment heureux de sortir dignement, qualifiant cette retraite d’honorable. Ils l’ont manifesté au cours d’un échange avec le ministre d’État en charge de la Fonction publique, Michel Bongongo.
«Du secrétaire général au huissier, c’est un bel exemple de la retraite», a-t-on chuchoté dans les sillages de l’administration publique. Les retraités ne dissimulent pas leur satisfaction, leurs droits ayant été respectés. Pour eux, le processus a été mené avec transparence contrairement à celui des années antérieures. «Pas d’injustice», a lâché Michel Bongongo non sans signifier que tout se fera dans les normes et dans le respect des droits des retraités. Le premier échantillon touché par cette vague de retraite concerne six administrations, considérées comme pilotes pour le lancement de ce processus qui va s’étendre progressivement à l’ensemble de l’administration. Ces administrations concernent notamment les secteurs de Finances, Budget, Plan, Portefeuille, Fonction publique -passive et active. Selon des sources au ministère de la Fonction publique, le huissier touchera, avant d’aller en retraite, USD 7105. En dehors de cette importante somme, ont-elles révélé, les retraités vont bénéficier d’autres avantages sans toutefois les préciser. «La retraite ne condamne pas totalement les secrétaires généraux au chômage. Le gouvernement avec la Banque mondiale -BM- a déjà pensé, à travers un projet, de les utiliser comme des coachs. Les vieux routiers, bien que retraités, commenceront à encadrer les jeunes recrues de l’administration publique», ont renseigné les mêmes sources, soulignant que la connaissance de longue date acquise sera transmise aux jeunes. En clair, le gouvernement tient à assurer une meilleure relève. Avant tout, il a fallu que le gouvernement lance la campagne de sensibilisation pour que nombreux comprennent le sens de la démarche. Désormais, c’est une réalité parce que depuis le week-end, une grande campagne de sensibilisation a été lancée.
Rendre efficace l’administration publique
Ainsi, le ministère de la Fonction publique s’active à expliquer à la population le bien fondé du processus de la mise à la retraite des agents et cadres de l’Administration publique. Pour le Professeur Michel Bongongo, la population doit comprendre et cerner les contours de cette opération importante qui va rendre efficace l’Administration publique, socle du développement d’un pays. Depuis le début du processus par le ministère de la Fonction publique avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale et l’expertise des syndicalistes, les choses marchent bien, assure un leader syndical, estimant que «la vision du Chef de l’Etat de voir une administration rajeunie et efficace est en train de se réaliser progressivement». Devant les cadres et agents de l’administration publique, le ministre d’Etat en charge de la Fonction publique, Michel Bongongo, a rappelé toujours que «la retraite ne doit pas être considérée comme une sorte de sanction. Sa mise en œuvre doit se faire avec humanisme et respect des textes légaux et réglementaires en la matière».
Se doter d’une administration efficace
Le go est donc donné. Dans les prochains mois, des milliers de fonctionnaires retraités seront décorés pour montrer la reconnaissance de la nation envers ces dignes fils. Après avoir pris toutes les précautions, le patron de la Fonction publique tient bien les commandes pour que l’appareil de la réforme de l’administration publique ne connaisse pas de crash comme ce fut le cas les années précédentes. Pour réussir le pari de l’émergence, la RD-Congo doit se doter d’une administration efficace. Et le ministre d’État en charge de la Fonction publique, Michel Bongongo, ne cesse de répéter que «c’est le socle du développement de notre pays». «La feuille de route a été réaliste et permet l’aboutissement heureux de ce processus de la retraite. Comme vous le savez, la mise à la retraite rentre dans le cadre du projet de réforme de l’Administration publique. Une solution au problème qui a freiné, depuis des lustres le décollage économique de ce pays», a-t-il estimé.
Christian BUTSILA
3 minutes de lecture