Dans une correspondance du chef de Cabinet du Président de la République française, datée du 26 octobre 2016 et adressée à Didier Kayembe N’Senda, il est dit clairement que la lettre que ce dernier a adressée au Président François Hollande au sujet de la situation de Moïse Moni Della croupissant à la prise de Makala à Kinshasa lui est bel et bien parvenue.
Dominique Ceaux, le chef de Cabinet du Président Hollande le confirme et donne la position globale de la France sur la situation politique qui prévaut actuellement en RD-Congo. «La France est fortement préoccupée par la situation en République démocratique du Congo et reste mobilisée aux côtés de ses partenaires pour promouvoir la paix et la démocratie dans ce pays. Notre ambassade à Kinshasa est informée de la situation que vous évoquez et restera attentive à son évolution», répond Dominique Ceaux à Didier Kayembe.
Et d’enchainer: «le ministre des Affaires étrangères et du développement international, Jean-Marc Ayrault, s’est exprimé à plusieurs reprises sur le respect de la Constitution, du dialogue, de la démocratie, des droits de l’homme et des libertés publiques en République démocratique du Congo».
Comme pour convaincre le correspondant, le bras droit de François Hollande réaffirme la prise de position de son pays quant à la situation politique en RD-Congo. Il affirme que ladite position est relayée par plusieurs pays de l’Union européenne.
«La position de la France est partagée par l’Union européenne. Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont adopté, le 17 octobre, des conclusions très claires sur les attentes de tous les pays européens, s’agissant notamment de la libération de tous les prisonniers politiques et la cessation des poursuites judiciaires politiquement motivées contre l’Opposition et la Société civile», précise ladite correspondance, annonçant que la France est déterminée à poursuivre tous ses efforts en ce sens.
Moïse Moni Della a été arrêté et écroué au Centre pénitencier de rééducation de Kinshasa -CPRK- le 19 septembre dernier lors de la répression par les forces de défense et sécurité de la marche pacifique du Rassemblement qui réclamait la convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle et ce en conformité avec la Constitution. Le pouvoir accuse les membres du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement d’avoir préparé une insurrection pour renverser les institutions de la République. Des allégations que rejette en bloc le Rassemblement, accusant à son tour le régime en place, de manigancer pour torpiller la Constitution et s’accrocher au pouvoir. En fac-similé la correspondance de la Présidence française.
Octave MUKENDI

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