Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders -MR- effectue une visite de deux jours en RD-Congo, environ six mois avant l’élection présidentielle. Avant d’atterrir à Kinshasa ce lundi soir, il passera une journée en Angola.
Le ministre aura, tant en Angola qu’en RD-Congo, des contacts politiques à haut niveau, contacts qui s’inscrivent dans le cadre de l’élection présidentielle que Kinshasa devrait organiser fin novembre. La Communauté internationale continue à compter sur cette date, tout en se rendant compte que l’objectif est de moins en moins atteignable.
En Angola pour parler politique en RD-Congo et conflit au Burundi
L’arrêt à Luanda, la capitale de l’Angola, permettra à Didier Reynders de discuter de la paix et de la stabilité dans la région. La situation politique au Congo voisin, de même que le conflit au Burundi, seront également évoqués. L’Angola y joue, comme président de la Conférence internationale des Grands Lacs, un rôle prépondérant. Le pays est en outre membre, jusqu’à la fin de l’année, du Conseil de Sécurité des Nations unies.
La Constitution RD-congolaise prévoit qu’un président ne puisse effectuer que deux mandats. Cela signifie que Kabila -âgé de seulement 44 ans- devra céder sa place, mais en attendant, son entourage fait tout depuis plus d’un an pour repousser le scrutin. La dernière astuce du régime, envisagée l’été dernier, a été de proposer un dialogue national sur l’organisation des élections. Ce dialogue, auquel s’opposent la plupart des partis d’Opposition, n’a toujours pas vu le jour.
Manifestation réprimée et activistes emprisonnés au Congo
La crise politique a créé de vives tensions, ces dernières semaines. Et la tension ne devrait pas redescendre, avec l’organisation, ce week-end, de deux meetings d’Opposition à Kinshasa. Une manifestation contre le régime, à Lubumbashi, a été réprimée la semaine dernière. Plusieurs activistes ont été emprisonnés. Des ONG et organisations de défense des droits de l’Homme demandent que Didier Reynders plaide pour leur libération à Kinshasa.
Autre raison à la visite de Didier Reynders en Angola: l’annonce par le Président José Eduardo dos Santos qu’il ne se représentera pas aux prochaines élections, prévues en 2017. Cela fera alors 39 ans que l’homme, âgé de 73 ans, dirige le pays. L’annonce de son retrait est considéré comme un signal important pour d’autres présidents de la région.
In www.rtbf.be

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