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Dialogue: UDPS confirme dans un meeting à Limete, Kamerhe atténue sa position sur Top Congo FM

Le candidat président de la République et son fils mineur impliqué dans une affaire d'accident
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 «Nous ne participerons pas au dialogue. Mais notre position ne va pas jeter l’anathème sur ceux qui vont y participer. S’ils vont prendre les décisions qui vont dans le sens des intérêts de notre peuple, nous allons les rejoindre pour signer l’accord même après», a affirmé le président de l’UNC samedi dans une émission sur Top Congo Fm, pendant que l’UDPS invitait à aller du dialogue à la faveur d’un meeting devant son siège à Limete 
Pendant que l’UDPS multiplie une série des rencontres avec sa base pour expliquer les raisons qui poussent le parti à participer à un dialogue politique voulu inclusif, Vital Kamerhe, initialement opposé à ces assises, commence à revoir sa position. Si hier il accusait l’UDPS et ses alliés de vouloir, à travers ce forum national, favoriser le glissement et permettre à Kabila de rester au pouvoir au-delà de 2016, aujourd’hui, le président de l’Union pour la nation congolaise -UNC-  affiche une attitude de tolérance vis-à-vis de partisans du dialogue. Invité samedi de l’émission Top presse, sur les ondes de la radio Top Congo, Kamerhe a laissé entendre que son parti ne va pas prendre part aux travaux du dialogue, mais si ce dernier aboutissait sur les résolutions en faveur de l’organisation des élections dans les délais constitutionnels et que la CENI parvenait à publier un calendrier électoral dans ce sens, l’UNC pourrait signer cet accord.
Le même samedi, Bruno Mavungu, SG de l’UDPS présidait un meeting à Limete pour demander au SG de l’ONU de nommer un médiateur neutre du dialogue.
Le samedi 21 novembre, les militants et cadres de l’UDPS se sont retrouvés au siège du parti. A l’ordre du jour figurait la question de la tenue du dialogue. Le même jour, l’on a constaté que Vital Kamerhe se rétractait. La position du boss de l’UNC par rapport à la tenue du dialogue politique en RD-Congo a sensiblement évolué. Pour preuve, invité de l’émission Top presse le samedi 21 novembre 2015, Kamerhe s’est montré cette fois-ci tolérant vis-à-vis de l’UDPS et alliés ainsi que du Président de la République, accusés de vouloir favoriser le glissement et de violer la constitution.
Kamerhe donne déjà ce qu’il fera demain à la fin du dialogue. Il affirme que si à l’issue de ce forum, le président Kabila prend la décision de ne pas briguer un 3ème mandat et accepte que les élections soient organisées en 2016 et si la CENI publie un calendrier dans ce sens, l’UNC et ses alliés pourraient rejoindre le train en signant la charte issue du dialogue national.
«Nous disons que l’UNC ne va pas prendre part au dialogue national. Mais notre position ne peut empêcher les autres à y participer ou jeter l’anathème sur eux. Si le Président de la République se prononce à ce dialogue qu’il ne briguera pas le 3ème mandat et s’il affirme que la constitution ne sera pas modifiée et que les élections auront lieu dans les délais constitutionnels, si également les participants à ce dialogue prennent des résolutions dans l’intérêt du peuple, si la CENI publie un calendrier électoral en respectant les délais constitutionnels, nous allons dire que nous prêtions des intentions au Président de la République et nous allons signer l’accord issu du dialogue même après», a déclaré Kamerhe.
Comme on peut le constater, l’ex-SG du PPRD ne s’oppose plus à l’organisation de ce forum. Cependant, il manifeste quelques inquiétudes liées au respect de la Constitution. Mais les observateurs estiment que ne pas participer à un forum et se dire prêt à en assumer les conséquences au cas où  les choses les arrangeraient c’est-à-dire si les résolutions issues du dialogue seront respectueuses des délais constitutionnels. Il y a quelques mois passés, les leaders de la Dynamique de l’Opposition Alternance démocratique s’étaient réunis à la Place Sainte Thérèse à N’Djili pour dire non au dialogue et au glissement; et se disaient prêts à mener toute action pouvant empêcher le président Kabila de briguer un 3ème mandat.
Ces opposants justifiaient leur position en se basant sur les articles 64, 74 et 220 de la Constitution et estimaient que cette loi fondamentale a fixé le mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une seule fois et comme Joseph Kabila a promulgué et prêté serment sur base de ladite constitution, il est tenu à le respecter.
A cette rencontre de N’Djili, ces mêmes opposants avaient pris rendez-vous pour le 27 novembre 2016, jour prévu pour l’élection présidentielle et 20 décembre 2016, jour de prestation de serment par le nouveau président élu sur base d’une passation de pouvoir en douceur.
Du côté de l’UDPS, les lignes ne bougent pas. Etienne Tshisekedi et son parti ne jurent que par l’organisation du dialogue. L’UDPS affirme qu’elle ne va pas à ce forum pour compromettre les intérêts du peuple, mais au contraire pour le défendre. Le parti d’Etienne Tshisekedi justifie sa position par le fait que l’on doit sauver le processus démocratique en péril en RD-Congo. Son cahier des charges au dialogue s’articule autour du contentieux électoral de 2011, l’organisation des élections présidentielle et législatives nationales en 2016 et la passation pacifique des pouvoirs au président démocratiquement élu.
Octave MUKENDI

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