«Les conditions de participation au dialogue fixées par le Rassemblement sont loin d’être remplies actuellement. Alors que nous voulons que toute l’Opposition soient autour de la table de ce dialogue afin de trouver des solutions idoines à la lancinante crise politique qui secoue le pays», a révélé Jean-Lucien Bussa
Le train du dialogue politique national et inclusif semble être menacé. Quelques heures avant le dialogue, les opposants ayant pris part aux travaux du Comité préparatoire sont en désaccord avec Edem Kodjo et le pouvoir. Ces opposants refusent d’être seuls. Le mardi 30 août, ils ont été reçus en audience par le facilitateur.
Lors de ces échanges, ils ont rappelé les préalables de grosses écuries de l’Opposition notamment le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement dont Etienne Tshisekedi est président du Comité des sages, le MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo et le G7 ainsi que l’Alternance pour la République. Pour eux, tous ces préalables doivent être respectés. A en croire Jean-Lucien Bussa, président de la délégation, Kodjo doit mettre en exécution toutes les mesures de décrispation. Cela, en vue de permettre à tout le monde de prendre part à ce grand forum national voulu inclusif.
Le comité préparatoire a adopté la feuille de route du dialogue dont les travaux débutent le 1er septembre avec 200 participants.
Mais, les opposants ayant pris part aux travaux du Comité préparatoire ont senti la nécessité d’un dialogue politique national et inclusif. Jean-Lucien Bussa, président de la délégation, accompagné de Samy Badibanga, Albert Moleka, José Makila, Pierre Kangudia, Marie-Ange Mushobekwa et autres ont été reçus en audience par le facilitateur Edem Kodjo. Pour eux, cette rencontre a pour but de régler des contradictions et de prévenir les crises politiques. L’idée est d’harmoniser des vues entre les pro-Tshisekedi et les pro-Kabila.
Les premiers accusent la MP de mauvaise foi, et les deuxièmes estiment que les opposants multiplient des préalables. Pour la réussite de ce dialogue, ces opposants ont affirmé que deux préalables sont incontournables. Il s’agit notamment de la décrispation du climat politique par les actes de bonne foi du Président de la République Joseph Kabila, du gouvernement et des services afin de créer un climat de confiance. Allusion faite à la libération de ce qu’on qualifie des prisonniers politiques et d’opinion ainsi que l’arrêt des pressions contre les opposants.
«La finalité du dialogue, c’est aboutir à un accord politique électoral. Il y aura des résolutions politiques et techniques», a précisé Jean-Lucien Bussa avant d’ajouter que, dans la résolution politique, le Rassemblement exigera entres autres le respect de la Constitution et de l’article 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies. Ils se sont inscrits en faux contre ce qu’ils qualifient de fausses décrispations politiques, car «les répressions arbitraires et l’instrumentalisation de la justice continuent».
À en croire leurs propos, les conditions de participation au dialogue fixées par le Rassemblement lors de la rencontre de Genval sont loin d’être remplie actuellement. Pour l’inclusivité du dialogue, Jean-Lucien Bussa a demandé à Kodjo de tenir compte des préoccupations pertinentes de toutes les composantes de la RD-Congo.
«Nous voulons que toute l’Opposition puisse être autour de la table du dialogue afin de trouver des solutions idoines à la lancinante crise politique qui secoue le pays», a-t-il souhaité. Pour lui, il faut un engagement allant dans le sens de trouver des résolutions pacifiques dans un esprit de compromis en accordant la primauté à l’intérêt national.
Bijou KULOSO
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