Politique

Dialogue : nouveaux préalables des alliés de Tshisekedi à Kodjo

Le coordonnateur et porte-parole du Front citoyen exhorte tous les autres leaders de l’Opposition encore sceptiques et méfiants au dialogue politique de rejoindre, dans un sursaut patriotique, le dialogue conformément à la Résolution 2277 pour sauver la nation d’une énième crise de légitimité
Nommé facilitateur du dialogue national inclusif en RD-Congo par l’Union africaine -UA-, le Togolais Edem Kodjo a tenu une conférence de presse dernièrement au cours de laquelle il a annoncé qu’il n’avait pas de temps à perdre et que le dialogue ne devrait pas tarder à commencer. Jean-Pierre Lisanga Bonganga, coordonnateur et porte-parole du Front du peuple, plate-forme des forces politiques et sociales alliées d’Etienne Tshisekedi, trouve biaisée la démarche du facilitateur. Samedi 16 avril, lors d’un échange avec la presse, JP Lisanga a fait des propositions susceptibles, selon lui, de simplifier le travail du facilitateur. Pour lui, Edem Kodjo devrait commencer par des consultations de toutes les parties prenantes, demander la libération de tous les prisonniers politiques et solliciter l’amnistie de tous les exilés politiques. À cette même occasion, il a salué l’adoption de la Résolution 2277 du Conseil de sécurité de Nations unies non sans proposer d’organiser un meeting populaire au terrain Mefe, dans la commune de Lemba, pour sa vulgarisation.
Nomination d’Edem Kodjo, Résolution 2277 du Conseil de sécurité de Nations unies et dialogue. Jean-Pierre Lisanga Bonganga donne de la voix. «Le Front du peuple considère qu’au regard du point 10 de la Résolution 2277, M. Edem Kodjo devrait, dès sa désignation, entamer les consultations avec les parties prenantes RD-congolaises. Dans le souci à la fois de préserver le caractère inclusif du dialogue politique et de décrispation du climat politique, le facilitateur désigné aurait dû, avant toute consultation, demander la libération immédiate et sans condition avec abandon des charges, de tous les prisonniers politiques et tous les détenus d’opinion ainsi que tous ces laissés pour compte gardés au secret dans les cachots de l’ANR», a-t-il affirmé. Allusion faite à Jean-Claude Muyambo, Ernest Kyaviro, Vano Kiboko, docteur Jean-Pierre Kanku, professeur Mbonekube, Christopher Ngoy Mutamba, Gustave Bagayamukwe, Jean-Marie Kalonji ainsi que les militants de LUCHA et de FILIMBI dont Fred Bauma et Yves Makwambala. Jean-Pierre Lisanga Bonganga a également sollicité l’amnésie de tous les exilés politiques dont Roger Lumbala. À en croire ses propos, tous ces citoyens privés de liberté doivent être consultés pour leur éventuelle participation au dialogue dont les consultations devraient aboutir à rapport circonstancié devant conclure à sa convocation au nom du comité préparatoire. Tshisekediste, le porte-parole et coordonnateur du Front du peuple a estimé: «il y a un début et une fin à tout. Le Front du peuple salue la démarche du président Etienne Tshisekedi et s’inscrit dans l’esprit de son communiqué n°002/UDPS/PP/016 qui fixe la date butoir, au 24 avril 2016, pour vérifier si le mandat du facilitateur désigné par la présidente de la commission de l’Union africaine est compatible avec les instruments internationaux aussi bien l’Accord-cadre d’Addis-Abeba que les Résolutions 2098 et 2211 confortées par le récente Résolution 2277 aujourd’hui en harmonie parfaite avec la vision du président Etienne Tshisekedi». Lisanga Bonganga n’a pas hésité un seul instant d’exhorter tous les autres leaders de l’Opposition encore sceptiques et méfiants au dialogue politique de rejoindre, dans un sursaut patriotique, le dialogue conformément à la Résolution 2277.
Barick BUEMA

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