Politique

Dialogue: Franck Diongo immuable à la CENCO

La Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO- a, depuis un certain temps, entrepris de consulter la classe politique RD-congolaise à son siège de la Gombe.
Le but est de décrisper l’environnement afin de trouver des solutions aux problèmes qui accablent le pays actuellement. Vendredi 12 août dernier, cette institution catholique s’est entretenue avec une délégation de l’Alternance pour la République -AR. Franck Diongo Shamba, son président a.i et premier vice-président chargé des questions politiques, sécuritaires et électorales, n’a pas changé d’avis.
Il est resté immuable. Ces échanges avec les prélats catholiques n’ont pas ébranlé ses convictions politiques. Comme au Groupe de soutien à la facilitation dernièrement, il a rappelé que les préalables de l’AR et du Rassemblement, plateforme dont Etienne Tshisekedi wa Mulumba est président du Comité des sages, sont toujours d’actualité. Pour cet élu du peuple, le respect de la Constitution est non négociable.
Le dialogue, le processus électoral, le respect de la Constitution et toutes les autres questions brulantes de l’heure ont été abordés par une délégation de l’AR et de la CENCO. Chef de cette délégation, Franck Diongo, estimant que l’heure est grave, a plaidé pour l’unité de l’Opposition non sans rappeler tous les préalables du Rassemblement dont l’irrévocable récusation du facilitateur désigné par l’Union africaine -UA-, Edem Kodjo. Pour lui, la participation de sa plate-forme au dialogue est conditionnée par la mise en place du cadre juridique défini par la Résolution 2277.
Franck Diongo ne s’est pas contenté de poser des préalables. Il a également fait ses propositions concrètes pour l’intérêt supérieur de la nation. «Nous avons demandé que le Groupe de soutien à la facilitation se transforme. Qu’il cesse d’être observateur. Qu’il devienne membre à part entière de la facilitation. Nous avons également demandé à nos pères spirituels d’avoir le cahier des charges des partis antagonistes dont ceux de la Majorité et de l’Opposition. Cela leur permettra de comprendre par écrit les desideratas des uns et des autres», a précisé le président national du Mouvement lumumbiste progressiste -MLP.
Edem Kodjo n’a pas la moindre intention de jeter l’éponge. Face à la presse, l’ancien Premier ministre togolais a même indiqué qu’il continue toujours de jouir de la confiance de ceux qui l’ont désigné, donc pas question de démissionner. Cette attitude du facilitateur est jugé hautaine. Franck Diongo a estimé qu’Edem Kodjo manque de modestie sinon, il aurait démissionné. «Le facilitateur pense jouer avec la population RD-congolaise.
Nous avons déjà dit que sa récusation est irrévocable. S’il faut prendre part au dialogue, ça sera sans lui. Il a déjà montré ses limites. Il n’a pas une aura internationale. Il a des germes de l’échec. Il aura beau parler, il va partir. Nous n’avons plus besoin de lui», a-t-il cogné.
Il a, par cette même occasion, rappelé: «l’église doit rester neutre au milieu du village face au triomphalisme du facilitateur désigné. Nous qui sommes chrétiens croyons que l’église est au milieu du village. Avec tout le respect, nous avons rappelé le rôle de l’église». L’élu de la Lukunga voit plutôt d’un bon œil les consultations entreprise par les évêques catholiques.
A en croire ses propos, l’Eglise catholique a toujours travaillé pour l’intérêt de l’ensemble de la population RD-congolaise. «Nous pensons que l’Eglise catholique a toujours agi dans l’intérêt du peuple. Nous saluons cette initiative visant à écouter toutes les parties. Les évêques savent aussi bien que nous que les textes légaux sont sacrés. Il ne faut donc pas les violer. Nous leur avons rappelé notre position», a-t-il expliqué avant de renchérir: «nous étions venus répondre à l’invitation de nos pères spirituels qui se sont intéressés à la situation du pays». Du moins que l’on puisse dire est que pour l’AR et le Rassemblement, le respect de la Constitution est sans appel.
Barick BUEMA

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