Quatre années se sont écoulées depuis que les pays des Grands lacs, sous l’égide de la Communauté internationale, avaient signé l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. A cet effet, les experts se réunissent, du 1 au 2 juin 2017 à l’hôtel du Gouvernement à Kinshasa, en atelier d’évaluation de la mise en œuvre des engagements souscrits au titre de cet Accord-cadre pour la paix, sécurité et coopération pour la RD-Congo et la région des Grands lacs. L’atelier devra déboucher sur la feuille de route, formuler des critères de suivi et des indicateurs de progrès et plans d’action, relatifs à la mise en œuvre des engagements nationaux souscrits par la RD-Congo aux termes de l’Accord-cadre. Denis Kalume, coordonnateur national du MNS, a, quant à lui, estimé que l’application de cet Accord est mitigée, surtout dans la partie Est de la RD-Congo, toujours en proie aux violences et à l’insécurité.
Organisé par le Mécanisme national de suivi -MNS-, avec le concours du ministère du Plan, grâce à l’appui des Nations unies, l’atelier a été ouvert par Modeste Bahati, ministre d’Etat en charge du Plan. Le ministre RD-congolais a noté que des efforts fournis pour la mise en œuvre de l’Accord-cadre restent à réaliser. Il a, par ailleurs, rappelé que l’efficacité pour une mise en œuvre satisfaisante de l’Accord-cadre dépend du bon fonctionnement des groupes thématiques sectoriels. Modeste Bahati a indiqué que son ministère se propose de convoquer incessamment le comité de pilotage des groupes thématiques sectoriels afin d’examiner les questions se rapportant au fonctionnement des thématiques relatives aux efforts à consacrer à la mise en œuvre de l’Accord. Denis Kalume, coordonnateur national du Mécanisme national de suivi, a fait savoir que cet atelier multi-acteurs est une exigence dans l’accomplissement des missions dévolues au MNS, qui a pour vocation d’assurer le suivi et la supervision de la mise en œuvre des engagements souscrits aux termes de l’Accord-cadre pour la paix, sécurité et la coopération pour la RD-Congo et la région des Grands lacs. Cet accord a été signé en février 2013.
Amélioration et suivi de l’Accord
Denis Kalume a signifié que cet atelier est une opportunité d’améliorer les critères de suivi et indicateurs de performance relatifs aux engagements nationaux. Le coordonnateur national du MNS a demandé aux participants de réfléchir sur les défis majeurs sur le retour de la paix à l’Est de la RD-Congo, il a également envisagé les mesures pertinentes pour la paix dans cette partie de Grands lacs. «Un mécanisme de suivi régional impliquant les dirigeants des pays de la région sera établi et se réunira dans la mise en œuvre des engagements régionaux, dans le respect de la souveraineté des Etats concernés régulièrement pour passer en revue les progrès», a-t-il indiqué, rappelant que ce mécanisme 11+4 implique les dirigeants des pays de la région notamment de la RD-Congo, l’Afrique du Sud, l’Angola, le Burundi, la République centrafricaine, le Congo, l’Ouganda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et la Zambie. Malgré les efforts, sur terrain, l’Accord reste mitigé.
La partie Est de la RD-Congo demeure dans l’insécurité. C’est le Président de la RD-Congo qui a mis en place au sein du gouvernement un mécanisme national de suivi en vue d’accompagner et de superviser la mise en œuvre des engagements pris au niveau national pour les reformes dans le cadre de l’Accord. «En RD-Congo, la MONUSCO fera partie de la solution et continuera à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement de la RD-Congo», a dit Denis Kalume.
Dans son intervention, Mamadou Diallo, Secrétaire général adjoint des Nations unies, s’est réjoui de l’organisation de l’atelier. Pour lui, cette rencontre permettra aux experts de faire le point sur l’état de la mise en œuvre des engagements souscrits 4 ans après la signature de l’Accord et circonscrire le cadre permettant d’assurer plus d’efficacité à la poursuite du processus de mise en œuvre. Cet atelier va également pencher à l’identification des actions prioritaires devant être prises en compte pour la planification nationale ainsi que répondre aux principaux enjeux de la paix et la stabilité de la RD-Congo et de la région des Grands lacs.
Bijou KULOSO
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