Politique

Christophe Lutundula explique le dialogue aux cadres de l’ADP

Dans le souci d’aider la RD-Congo à ne pas sombrer dans la crise après le 19 décembre 2016, un deuxième dialogue se déroule entre le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement et la Majorité présidentielle au Centre Interdiocésain. Pour expliquer aux membres de son parti politique le sens de cette rencontre, Christophe Lutundula, président nationale de l’Alliance des démocrates pour le progrès -ADP- et membre du Rassemblement, a organisé un forum des cadres ce samedi 10 décembre 2016 au siège de son parti. Au cours de cette rencontre, Christophe Lutundula a souligné que le Rassemblement a accepté ce forum national parce qu’il était le premier à solliciter un dialogue inclusif et a considéré que le premier dialogue tenu à la Cité de l’UA n’a pas abouti. Ce, il s’est senti dans l’obligation d’y prendre part. Par ailleurs, il a souligné que le Rassemblement s’en tient au document qu’il a remis aux évêques catholiques.
«Nous sommes en pourparlers avec la Majorité présidentielle sous la médiation de la Conférence épiscopale national du Congo -CENCO- mais avant d’y aller, nous avons remis un document dans lequel nous avons accepté que le Président Kabila reste au pouvoir après le 19 décembre en attendant l’organisation des élections en septembre 2017 suivi d’autres élections. Mais à condition qu’il puisse faire une déclaration solennelle en disant qu’il ne sera pas candidat aux élections», a expliqué Christophe Lutundula au cours du forum des cadres qu’il a organisé dans le souci de les faire comprendre ce qui se passe réellement au Centre interdiocésain. Et d’ajouter: «dans ce même document, il est demandé à l’actuel Président de déclarer solennellement qu’il ne révisera pas la Constitution ni par le Parlement et moins encore par la voie de référendum. Pendant cette période de transition, tout le pouvoir doit être concentré chez le Premier ministre. Le Rassemblement demande également la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante -CENI- ainsi que du Conseil supérieur de l’audiovisuel -CSAC». Le Rassemblement, dans ce document, a exigé que le Président Kabila signe, lui-même, cet accord en acceptant leurs préalables. Christophe Lutundula a également fait savoir qu’ils ont accepté de dialoguer premièrement parce qu’ils ont été les premiers à réclamer un dialogue inclusif et comme le premier, organisé du 1er septembre au 18 octobre 2016 à la Cité de l’UA, n’a pas abouti, ils se sont sentis dans l’obligation d’y participer. Deuxièmement, parce que les gens les accusent d’inciter la population à la violence. «Vu que les évêques catholiques qui sont venus nous solliciter, partagent le même avis que nous, nous n’avons pas voulu que le monde dise que le mal vient de nous. Voilà les raisons pour lesquelles nous sommes là au dialogue», s’est-il exprimé, tout en soulignant que même s’il arrive qu’ils puissent signer un accord, le 19 décembre reste une date historique qui ne changera pas sa portée constitutionnelle.
Faux débat!
Par rapport à la déclaration du Mouvement de libération du Congo-MLC et alliés, Lutundula a signalé que la CENCO a accordé à l’Opposition et la Société civile non signataires de l’Accord politique du 18 octobre un quota de 15 sièges. Mais avec 10 plates-formes, a-t-il poursuivi, ils ont eu à diviser 15 sièges par 10 plates-formes. Cela a donné 1,5 sièges qu’ils ont arrondis à 2 personnes par siège. Lutundula a estimé que la préoccupation du MLC et alliés reste un faux débat. «Des travaux ont été repoussés pour le mardi 14 décembre parce que l’évêque Fridolin Abongo a été nommé Archevêque de Mbandaka-Bikoro et les évêques étaient obligés de s’y rendre. Donc, il ne faut pas croire à ceux qui disent que ce report est dû aux mésententes», a-t-il informé. Lutundula a en outre déclaré que, de leur côté, il exige que le débat soit retransmis afin que la population en général puisse suivre les discussions en direct.
Mymye MANDA

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