Outre ce bâtiment, siège social de LAC-SARL, sis 4 avenue du Port à Kinshasa/Gombe, toutes les infrastructures techniques et bâtiments situés dans l’emprise aéroportuaire de l’aéroport international de N’Djili sont dans son collimateur du ministre des Transports
Les membres du comité de liquidation se sont mis en vedette samedi 11 juin 2016 en procédant à l’ouverture des enveloppes contenant les prétentions des soumissionnaires prêts à se jeter comme des charognards sur le patrimoine d’une entreprise encore en vie aux termes de la loi.
Les agents et cadres de Lignes aériennes congolaises ne sont pas au bout de leurs peines. Chaque jour qui passe apporte son lot de surprises désagréables. Au moment où les RD-Congolaises et RD-Congolais se torturent les méninges pour ramener leur pays dans le cercle fermé des pays de grande démocratie, force est de relever la persistance des antivaleurs dans la démarche individuelle et collective de beaucoup de personnes placées à la tête de différentes structures étatiques.
Main basse sur l’important patrimoine matériel et immatériel de LAC-SARL
La première compagnie aérienne nationale qui a écrit les plus belles pages de l’aviation civile en Afrique subsaharienne, traverse depuis plusieurs années des zones de fortes turbulences dans lesquelles l’a précipitée l’Etat, son unique propriétaire. Incapable de résoudre les problèmes nés de ses ingérences et injonctions irrationnelles, l’Etat congolais, par l’entremise de certains membres du gouvernement et autres mandataires sans scrupules, ne cesse de concentrer tous ses efforts pour rayer le «Léopard volant» de l’espace aérien congolais et partant, faire main basse sur son important patrimoine matériel et immatériel.
En dépit d’une batterie de dispositions légales protégeant LAC-SARL aussi bien sur le plan national qu’international, des actes d’une grande témérité sont posés par les donneurs de leçons qui ternissent pourtant l’image du pays. L’opinion se souviendra que suite à la dissolution illégale de leur compagnie décidée dans la feuille de route des cent premiers jours du gouvernement Matata, sans études sérieuses préalables, plus de 1.600 agents et cadres de Lignes aériennes congolaises ont été brutalement jetés dans la rue au mépris de toutes les règles prescrites dans le Code du travail.
Ne disposant d’aucun document officiel clôturant leur dossier, comme prescrit par la loi, privés de tous leurs droits sociaux, leur contrat de travail continue de courir jusqu’à ce jour. Refusant de cautionner l’arbitraire, les travailleurs de ce transporteur aérien national réunis dans le Collectif de défense des droits des agents et cadres de LAC-SARL, «DAC-ONG» avec le concours de leur conseil, le bâtonnier national Me Mbu ne Letang, ont saisi les plus hautes instances du pays ainsi que le pouvoir judiciaire pour tirer cette situation au clair et obtenir gain de cause.
L’affaire en cours à la Cour suprême de justice
Le Tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe qui a examiné cette cause, a rendu son jugement avant dire droit en interdisant au comité de liquidation mis en place en violation de la loi, de vendre ou d’aliéner un quelconque bien du patrimoine de LAC-SARL avant que cette juridiction ne se prononce sur le fond. Pressentant cette sentence, ce comité de liquidation a porté l’affaire devant le Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe.
Après plusieurs tentatives infructueuses, le conseil du comité de liquidation s’est non seulement mis à sécher les audiences, mais les éléments du dossier ont disparu. De multiples interrogations viennent à l’esprit. Or, cette démarche malicieuse visait dès le départ la contestation de l’existence juridique de «DAC-ONG», l’arrestation de son secrétaire général, Léonard Kinsembe Tchungu et, in fine, l’étouffement définitif de cette affaire devant les cours et tribunaux.
Ce vendredi matin, les travailleurs de LAC-SARL et le comité illégal de liquidation se retrouvent devant la Cour suprême de justice saisie en renvoi de juridiction suite à la suspicion des juges de la chambre 2 de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe. Cette juridiction a rendu un arrêt par défaut et déni de justice en faveur de LAC-SARL, arrêt aussitôt attaqué en opposition par le conseil de «DAC-ONG».
Des masques tombent sur l’identité des prédateurs
Pendant que l’attention de toute la communauté nationale et internationale se trouve focalisée autour de la suite attendue de la Cour suprême de justice, les membres du comité de liquidation se sont mis en vedette samedi 11 juin 2016 en procédant à l’ouverture des enveloppes contenant les prétentions des soumissionnaires prêts à se jeter comme des charognards sur le patrimoine d’une entreprise encore en vie aux termes de la loi.
La première compagnie aérienne nationale dispose pourtant des biens meubles et immeubles sur toute l’étendue de la République et à l’étranger. Mais, par une manœuvre de diversion de haute voltige, l’on voudrait distraire les gens en ne ciblant dans un premier temps que quelques biens dans la ville province de Kinshasa, tout en laissant intact le patrimoine implanté dans les provinces et à l’étranger. Suivez mon regard.
La séance publique d’ouverture des plis a livré quelques secrets au vu de la qualité des masques tombés. Dans le lot figurent des particuliers, des opérateurs aériens… et le gouvernement par le biais du ministre des Transports et Voies de communication, etc.
Le ministre des TVC vise l’Air terminus et les infrastructures techniques
S’agissant du ministre des Transports et Voies de communication qui passe pour le prédateur acharné des biens de LAC-SARL pour trouver de quoi donner de la consistance à sa nouvelle compagnie qui ne cesse de défrayer la chronique avec les dossiers sulfureux des achats et importation des avions, il a clairement indiqué son choix. Le bâtiment Air terminus, siège social de LAC-SARL, sis 4 avenue du Port à Kinshasa/Gombe, et toutes les infrastructures techniques et bâtiments situés dans l’emprise aéroportuaire de N’Djili sont dans son collimateur.
Une grande institution de la République, avec à sa tête le puissant conseiller par lequel se prennent toutes les grandes décisions en matière d’aviation civile en RD-Congo, a jeté son dévolu sur le Boeing 737-200 «Amani» acquis grâce aux sacrifices des Agents et Cadres de LAC-SARL. Le deal serait pratiquement conclu à l’abri des yeux et oreilles indiscrets et l’aéronef placé hors de portée des travailleurs qui se sont saigné aux quatre veines pour son achat rocambolesque. Chut.
Des personnes non identifiées aux trousses de Léonard Kinsembe
Jeudi, les travailleurs de LAC-SARL tenaient leur assemblée hebdomadaire. Tout d’un coup, les responsables de «DAC-ONG» ont été alertés par des coups de fil faisant état de l’imminente irruption de personnes non identifiées lancées aux trousses du secrétaire général Léonard Kinsembe Tchungu.
Ainsi donc, les menaces à peine voilées entendues ici et là, commençaient à se concrétiser. Comme les appels se sont faits pressants, des dispositions d’urgence ont été prises pour isoler le staff et lui permettre de gérer convenablement la situation. Pendant ce temps, certaines autorités du pays ont été avisées de la matérialisation de ces tentatives d’enlèvement dont la finalité est la mise à l’écart des dirigeants de «DAC-ONG» pour semer la panique et le découragement parmi les agents et cadres de LAC-SARL.
Cependant, les agents et cadres de LAC-SARL ont tenu à crier haut et fort qu’ils ne sont nullement en quête d’une aumône ou d’une quelconque faveur. Mais ils réclament leurs droits conformément aux lois de la République et ne plieront devant aucune pression anarchique ni une quelconque et lâche intimidation.
Natine K.
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