«Nous demandons au Président de la République de tirer les conséquences de son discours à l’ONU en refusant toute négociation avec le Rwanda avant le retrait de ses troupes de Bunagana…», propose le Prof Naupess Kibiswa
Défendre l’intégrité territoriale de la RD-Congo, c’est une question de vie ou de mort. C’est pourquoi la coordination nationale de la Société civile forces vives de la RDC -SCFV-RDC-, ses deux branches du Nord et Sud-Kivu, s’est réunie, récemment, sous la supervision du Prof Naupess Kibiswa pour faire le monitoring de la situation sécuritaire qui prévaut à l’Est et à l’Ouest du pays. A l’issue du monitoring, la SCFV-RDC félicite le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi d’avoir «clairement désigné le Rwanda devant les Nations unies comme agresseur mais regrette qu’il n’ait pris aucune mesure ferme contre lui, qu’il rencontre même son Président sans condition et qu’il garde silence sur l’Ouganda et le Rapport Mapping».
Aussi cette organisation prend acte de l’abandon de la RD-Congo et de son peuple par l’ONU, garant de la sécurité internationale, au bon vouloir de leurs bourreaux, le Rwanda et l’Ouganda, que le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a aussi clairement désigné. Restant dans sa logique, la SCFV-RDC déplore «la poursuite de l’occupation de Bunagana malgré l’état de siège, la persistance des tueries dans l’Ituri, le Nord Kivu ainsi que leur extension au Maï-Ndombe et au Kwilu». Elle fustige la conquête progressive de la RD-Congo d’Est à l’Ouest, par le «Rwanda en utilisant les troupes de l’ONU, la MINUSCA, en RCA et la MONUSCO en RD-Congo et par l’installation des bases militaires rwandaises au Congo-Brazzaville au large de nos frontières Ouest». Ce n’est pas fini, la SCFV-RDC félicite ses coordinations du Nord et du Sud-Kivu pour les actions de résistance contre les agresseurs et autres bourreaux dont le cercle continue à s’élargir.
Appel à Fatshi et aux parlementaires
Vu les menaces de balkanisation qui pèsent sur la RD-Congo, la SCFV-RDC demande au Président de la République Tshisekedi, entre autres de tirer les conséquences de son discours à l’ONU en refusant toute négociation avec le Rwanda avant le retrait de ses troupes de Bunagana et en libérant Bunagana par les FARDC, et de reconnaitre que ce sont les ethno nationalistes suprématistes Banyarwanda -pas tous les Banyarwanda- sous le leadership de Museveni-Kagame qui veulent conquérir et gouverner la RD-Congo de l’Est à l’Ouest et d’amorcer des actions concertées de déstabilisation de leurs régimes. Elle exige également de la République centrafricaine comme du Congo-Brazzaville l’éloignement des troupes et des concessions rwandaises le long de leurs frontières communes avec la RD-Congo.
Et de préciser: «nous demandons au Président de lever maintenant l’état de siège, de ressusciter nos usines de fabrications d’armes et d’expurger des postes de commandements des Forces armées de la République démocratique du Congo -FARDC- tous les anciens officiers pro-Kagame et pro-Museveni issus de fausses rébellions de l’Est, notamment le RCD, le CNDP, le M23». Quant aux députés et sénateurs, la SCFV-RDC leur demande de refuser de ratifier tous les accords et traités signés par l’Exécutif national avec les pays de l’East African Community -EAC- ainsi que sur l’adhésion de la RD-Congo à cette communauté tant que le Rwanda et l’Ouganda auront leurs troupes sur le territoire RD-congolais pour ne pas consacrer la partition de la RD-Congo au profit de ces pays. Mais aussi d’extirper du projet de loi relatif aux concessions agricoles les dispositions tendant à attribuer aux individus, nationaux comme étrangers, la propriété de larges étendues du territoire national, prétendument pour l’élevage ou l’agriculture, au risque de céder toute la RD-Congo aux étrangers.
Enfin, aux RD-Congolais, toute tendance confondue, l’appel est sans ambages: «Libérons Bunagana même à mains nues comme Ghandi, si le commandant suprême de nos forces capitule devant les ethnonationalistes suprématistes Banyarwanda qui sont décidés de conquérir notre pays et leurs sponsors de piller continuellement nos ressources naturelles».