NationPrésidentielle 2018

Machine à voter: le Conseil de sécurité recommande un consensus

Trouver un consensus le plus large possible qui permettrait de créer les conditions propices pour des élections réellement crédibles et transparentes devant se dérouler dans un climat apaisé. C’est le vœu exprimé par la délégation du Conseil de sécurité des Nations unies au terme d’une visite de travail à Kinshasa. Au cours d’un point de presse tenu dimanche 07 octobre au quartier général de la mission onusienne, l’ambassadeur de la France à l’ONU et chef de la délégation, François Delattre, a tenu d’abord à réitérer l’engagement du Conseil de sécurité à accompagner le processus électoral en cours en RD-Congo. Il a fait savoir que toutes les parties prenantes sont déterminées à aller aux élections du 23 décembre prochain pour une première transition démocratique. «Nous, les membres du Conseil de sécurité, avons réitéré la disponibilité de la MONUSCO à répondre à toute demande de soutien logistique à l’organisation des élections», a rappelé Delattre. Un autre vœu exprimé c’est le respect des libertés fondamentales pour l’expression des différentes sensibilités politiques.
Vivement la paix, la stabilité et la prospérité
Auparavant, la délégation du Conseil de sécurité des Nations unies en mission en RD-Congo a été reçue en audience samedi 06 octobre par le Président de la République, Joseph Kabila Kabange. «Nous avons marqué la volonté du Conseil d’accompagner la RD-Congo sur le chemin de la paix, de la stabilité et de la prospérité. Les élections du 23 décembre marquent l’opportunité historique sur ce chemin. Elles ouvrent, en effet, la voie à une première transition démocratique et pacifique du pays. C’est pourquoi il est crucial que les élections du 23 décembre soient crédibles et transparentes et se tiennent dans un climat apaisé», a souhaité François Delattre, notant que «cet entretien avec le Chef de l’Etat RD-congolais est jugé comme le moment fort de la mission du Conseil de sécurité à Kinshasa». Par ailleurs, il a rappelé les priorités de cette mission en RD-Congo dont les élections prévues avant la fin de l’année, la situation sécuritaire dans le pays, la participation des femmes RD-congolaises et la lutte contre les violences faites à ces dernières.
Un autre appel au consensus entre acteurs politiques, c’est celui lancé par la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO. C’était à l’issue des entretiens que la délégation de l’Eglise catholique a eus avec les membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Selon l’abbé André Masinganda, 1er secrétaire général adjoint de la CENCO, il est temps que les RD-Congolais résolvent ce blocage pour permettre une bonne évolution de la machine électorale. Pour la CENCO, la rencontre avec la délégation du Conseil a été l’occasion d’exprimer «les craintes, les difficultés et les inquiétudes» liées aux processus électoral en RD-Congo», soulignant que le processus électoral en cours est en train d’avancer. «La CENCO n’a cessé d’inviter les acteurs politiques et sociaux à chercher le consensus autour des problèmes qui les divisent», a déclaré l’Abbé André Masinganda. Ce dernier a fait allusion notamment aux problèmes liés au fichier électoral et à la machine à voter soutenue par le camp du pouvoir en place, mais rejetée par celui de l’Opposition.
J.BABIA
Parousia MAKANZU

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