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Lutte contre la propension de la fièvre Ebola en RD-Congo: Plus de 5.400 doses de vaccin arrivées à Kinshasa

L’annonce a été faite par le ministre de la Santé publique, Oly Ilunga, qui a réceptionné, mercredi 16 mai à Kinshasa, le premier lot de vaccins contre la fièvre hémorragique à virus d’Ebola. «Il s’agit d’au moins 5.400 doses de vaccin destinées à freiner la propension de cette maladie qui s’est déclarée dans le territoire de Bikoro, dans la province de l’Equateur», a précisé Oly Ilunga. A l’en croire, ces vaccins seront conservés dans les chambres froides du Programme élargi de vaccination -PEV- jusqu’à leur envoi à Mbandaka et Bikoro dans les prochains jours. Entretemps, l’Organisation mondiale de la santé -OMS- annonce une réunion d’urgence ce vendredi 18 mai pour examiner les risques internationaux de l’épidémie d’Ebola en RD-Congo. Au terme de cette rencontre, le comité d’experts décidera s’il convient de déclarer une «urgence de santé publique de portée internationale».
 
Les vaccins contre la fièvre Ebola sont arrivés à Kinshasa depuis le 16 mai 2018. Il s’agit d’un premier lot d’au moins 5.400 doses de vaccin destinées à freiner la propension de cette maladie qui s’est déclarée dans le territoire de Bikoro dans la province de l’Equateur. Selon le ministre de la Santé publique, Oly Ilunga, ces vaccins sont conservés dans les chambres froides du Programme élargi de vaccination -PEV- jusqu’à leur envoi à Mbandaka et Bikoro dans les prochains jours.
Contrairement à ce que font penser certaines langues, le ministre Oly Ilunga a précisé que ce vaccin n’est pas expérimental. «C’est un vaccin qui a prouvé son efficacité. Il a été élaboré effectivement pendant l’épidémie en Guinée à partir du stéréotype Zaïre. C’est donc les souches de la RD-Congo qui avaient contribué à élaborer les souches vaccinales. Et ce vaccin a été testé et toutes les personnes qui ont été vaccinées n’ont plus développé la maladie», a-t-il rassuré. Et de préciser: «Ce vaccin a été validé par l’OMS et les autorités scientifiques mondiales».
Une réunion d’urgence ce vendredi 18 mai à l’OMS
Entretemps, l’Organisation mondiale de la santé -OMS- annonce une réunion d’urgence ce vendredi 18 mai pour examiner les risques internationaux de l’épidémie d’Ebola en RD-Congo. A l’issue de cette rencontre, le comité d’experts décidera s’il convient de déclarer une «urgence de santé publique de portée internationale». Selon le porte-parole de l’OMS, Christian Lindmeier, cela entraînerait une plus grande implication internationale, notamment la mobilisation de la recherche et des ressources.
«Nous entrons donc dans une nouvelle phase de l’épidémie d’Ebola qui touche désormais trois zones de santé, dont une zone de santé urbaine. Depuis l’annonce de l’alerte à Mbandaka, nos épidémiologistes travaillent sur le terrain avec les relais communautaires pour identifier les personnes ayant été en contact avec les cas suspects. C’est sur base de la liste des contacts que nous pourrons déclencher, pour la première fois dans l’histoire de notre pays, une nouvelle composante de la riposte, à savoir la vaccination», a dit la veille le ministre Oly Ilunga.
L’Organisation mondiale de la santé renseigne, pour sa part, avoir déjà déployé une trentaine d’experts pour mener des activités de surveillance à Mbandaka, en collaboration avec le ministère de la Santé et d’autres partenaires.
Pour Matshidiso Moeti, Directrice du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, l’arrivée d’Ebola dans une zone urbaine est très inquiétante. Elle a rassuré que l’OMS et ses partenaires travaillent ensemble pour accélérer la recherche de tous les contacts du cas confirmé dans la région de Mbandaka.

Olitho KAHUNGU

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