Nation

JC Katende: «Evaluer d’abord la coalition FCC-CACH»

Saluant le discours du Président de la République à la nation   dans lequel il a annoncé les consultations dès cette semaine, Me Jean-Claude Katende, défenseur des Droits de l’homme et libre penseur, fait de propositions concrètes afin que ces consultations puissent aboutir. Dans un esprit républicain et patriotique, il propose que les membres de la coalition CACH-FCC se mettent courageusement au tour d’une table, si possible avec l’aide des experts indépendants acceptés par tous, pour évaluer le parcours de leur coalition en identifiant les points forts et faibles et de décider de l’avenir. «L’erreur de notre classe politique a toujours été d’éviter l’évaluation. Si l’évaluation est faite dans l’intérêt supérieur du pays, il est possible qu’elle soit un bon point de départ pour s’améliorer et pour avancer», indique-t-il.

JC Katende dit que le Chef de l’Etat a déjà fait l’évaluation de la coalition FCC-CACH, mais il ne pense pas que cette évaluation soit partagée par les sociétés du FCC. «Qu’on ne se trompe pas. Dans le contexte actuel, quelle que soit la bonne volonté du Président de la République, il sera difficile de trouver des solutions durables sans la participation du FCC et sans concessions de sa part. Le FCC aussi doit se mettre en tête que sans CACH et les autres forces politiques et sociales, il est difficile d’avancer», prévient-il. Puis: «Le peuple ne va pas tolérer que la confrontation entre les membres de la coalition CACH-FCC prenne l’avenir de la nation en otage et continue après les consultations. FCC et CACH sont appelés à agir contrairement à ce qu’ils ont fait jusque-là».

A l’en croire, les résultats de cette évaluation seront versés au Chef de l’État pour s’en servir aux consultations. Autre chose, JC Katende note que tout ce que le Chef de l’Etat va faire, il doit agir dans les limites lui conférées par la Constitution. «La Constitution est le pacte qui nous met ensemble. Il doit être respecté par tous et tous sont appelés à le protéger et à le défendre. On ne peut pas construire une démocratie vivante et inclusive en violant la Constitution», renchérit-il.

Enfin, Katende estime qu’il faut s’assurer que toutes les forces politiques et sociales participent aux consultations. «Pour une fois, oublions que nous sommes FCC, CACH, Lamuka, ASADHO, CENCO, et agissons comme Congolais pour sortir notre pays de la crise actuelle. Chacun doit mettre de l’eau dans son vin dans le respect de la Constitution et des lois du Congo. Si les regroupements politiques ne saisissent pas ces consultations comme une ultime chance pour mieux faire, ils seront surpris. C’est le peuple qui les chassera comme des vulgaires personnes entant que maître du jeu politique», alerte le président de l’ASADHO. Ci-dessous, sa réflexion.

Octave MUKENDI

«Pour que les consultations réussissent…»

L’adresse du Président de la République le vendredi dernier a été responsable et républicain. Il a montré le souci qu’il a d’associer plus de Congolais à la recherche des solutions aux défis multiples auxquels notre pays fait face. La décision de lancer les consultations avec toutes les couches politiques et sociales du Congo est une excellente initiative. Pour que ces consultations permettent d’avancer, il y a plusieurs choses qui devront être prises en compte, surtout si nous voulons des solutions à impact durable. Il s’agit notamment de:

1. Evaluer la coalition CACH-FCC

Dans son adresse, le Président de la République a fait déjà une évaluation de la situation du pays et de la Coalition CACH-FCC. De mon point de vue, il a raison sur beaucoup de points. Mais la question que je me pose est que: Est-ce que c’est une évaluation partagée par le FCC? Je ne pense pas.

C’est pourquoi, je propose que dans un esprit républicain et patriotique, les membres de la coalition CACH-FCC se mettent courageusement au tour d’une table, si possible avec l’aide des experts indépendants acceptés par tous, pour évaluer le parcours de leur coalition en identifiant les points forts et faibles et de décider de l’avenir.

L’erreur de notre classe politique a toujours été d’éviter l’évaluation. Si l’évaluation est faite dans l’intérêt supérieur du pays, il est possible qu’elle soit un bon point de départ pour s’améliorer et pour avancer.

L’évaluation que chaque regroupement politique, membre de la coalition, ferait indépendamment de l’autre ne nous fera pas avancer. Elle va aggraver la méfiance et la crise.

Qu’on ne se trompe pas. Dans le contexte actuel, quelle que soit la bonne volonté du Président de la République, il sera difficile de trouver des solutions durables sans la participation du FCC et sans concessions de sa part. Le FCC aussi doit se mettre en tête que sans CACH et les autres forces politiques et sociales, il est difficile d’avancer.

Le peuple ne va pas tolérer que la confrontation entre les membres de la coalition CACH-FCC prenne l’avenir de la nation en otage et continue après les consultations. FCC et CACH sont appelés à agir contrairement à ce qu’ils ont fait jusque-là.

Les résultats de l’évaluation seront versés aux consultations auprès du Président de la République. Il s’en servira pour les décisions qu’il prendra.

2. Agir dans les limites de la Constitution.

La Constitution est le pacte qui nous met ensemble. Il doit être respecté par tous et tous sont appelés à le protéger et à le défendre. On ne peut pas construire une démocratie vivante et inclusive en violant la Constitution.

Les consultations et les décisions que le Président de la République devra prendre à la fin doivent s’aligner sur les principes fondamentaux posés par notre Constitution. On ne peut rien faire de durable, quelle que soit l’adhésion populaire, si la Constitution n’est pas observée par tous et particulièrement par le Président de la République.

3.  S’assurer que toutes les forces politiques et sociales participent aux consultations.

Il ressort clairement de l’adresse du Président de la République que son souci est de consulter tout le monde, les alliés comme les adversaires politiques, sans oublier les forces sociales.

Dans un esprit républicain, il est important que toutes les forces qui seront invitées répondent à la sollicitation du Président de la République, même juste pour lui dire que nous ne sommes pas d’accord avec vous sur tel ou autre point. Il est au moins important d’aller échanger avec lui.

Dans la situation actuelle, tout le monde est important à écouter pour avancer, mais si une personne ou une institution applique la politique de la chaise vide pour la protection de ses intérêts partisans, les autres décideront sans lui. Il faut que le pays avance.

Nous voulons que le pays avance.

Pour une fois, oublions que nous sommes FCC, CACH, Lamuka, ASADHO, CENCO, et agissons comme Congolais pour sortir notre pays de la crise actuelle.

Chacun doit mettre de l’eau dans son vin dans le respect de la Constitution et des lois du Congo.

Si les regroupements politiques ne saisissent pas ces consultations comme une ultime chance pour mieux faire, ils seront surpris. C’est le peuple qui les chassera comme des vulgaires personnes entant que maître du jeu politique.

Prière de partager ce message.

Fait à Kinshasa, le 25 octobre 2020

Me Jean Claude KATENDE (Whatsaap: +243811729908)

Le Gardien du Temple.

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