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Les journalistes d’Afrique centrale en formation sur le paludisme à Brazzaville

L’ONG camerounaise Impact Santé Afrique -ISA- avec le soutien du Partenariat RBM, pour en finir avec le paludisme, organise du lundi 30 septembre au mercredi 02 octobre à l’Hôtel Radisson Blu à Brazzaville, capitale de la République du Congo, un atelier de formation sur le paludisme pour les journalistes d’Afrique centrale. A en croire ISA, l’objet général de cette formation est d’augmenter les connaissances des journalistes sur le paludisme, leur permettant ainsi d’assurer une couverture médiatique de qualité sur cette maladie.

«La formation comprendra des sessions interactives, des présentations d’experts et des opportunités de networking pour renforcer les capacités des journalistes et favoriser des collaborations continues avec les experts en santé», renseigne Olivia Ngou, Directrice exécutive de ISA dans sa lettre d’invitation aux participants. La RD-Congo y est représentée par trois journalistes. Quand on interroge les statistiques, un peu plus de la moitié des décès dus au paludisme dans le monde étaient enregistrés dans quatre pays africains, à savoir: le Nigéria -26,8%-, la RD-Congo -12,3%-, l’Ouganda -5,1%- et le Mozambique -4,2% à la date du 4 décembre 2023. On précise que la transmission de plasmodium d’un humain à un autre se fait donc par l’intermédiaire du moustique, le principal en cause étant Anopheles gambiae sur le continent africain.

Aussi la contamination interhumaine est possible d’une femme enceinte infectée à son enfant -c’est la voie trans-placentaire- ou par transfusion sanguine. Les facteurs géographiques influent également sur la transmission du paludisme. On cite, entre autres la température annuelle, la densité de la végétation, le pourcentage d’argile dans le sol, la quantité totale de précipitations et la distance par rapport au plan d’eau le plus proche. Bien entendu, il y a des moyens pour éviter d’attraper le paludisme. Les experts proposent de dormir dans des chambres climatisées à 18° ou sous moustiquaires imprégnées, éviter de se promener à la tombée de la nuit, utiliser des répulsifs cutanés à base d’IR3535, de picaridine à 20% et DEET à 30% maximum -pour éviter l’usage de répulsifs cutanés concentrés trop toxiques pendant la grossesse.

Contribuer à l’amélioration de la santé des populations

L’Impact Santé Afrique est une organisation non gouvernementale africaine fondée par Olivia Ngou, une spécialiste de la santé publique qui travaille depuis plus de 10 ans dans la lutte contre le paludisme en Afrique. Basée au Cameroun, dirigée et coordonnée par de jeunes femmes, ISA est spécialisée dans le plaidoyer et la communication stratégique, avec pour objectif principal de contribuer à l’amélioration de la santé des populations. Sa mission consiste à renforcer la Société civile locale et de donner aux communautés concernées les moyens d’améliorer la qualité des services de santé et de mettre fin au paludisme. Sa vision consiste à voir toutes les communautés résilientes et habilitées à mener une vie saine dans une Afrique sans paludisme, avec des services de santé centrés sur les personnes, accessibles, équitables et abordables pour tous. Pour sa part, le partenariat RBM est la plateforme mondiale de coordination des actions de lutte contre le paludisme. Il mobilise les efforts et les ressources et forge un consensus entre les partenaires. Le Partenariat regroupe plus de 500 partenaires engagés dans la lutte pour mettre fin au paludisme, parmi lesquels des pays impaludés, leurs partenaires au développement bilatéraux et multilatéraux, le secteur privé, des organisations non gouvernementales et communautaires, des fondations et des institutions du monde universitaire et de la recherche. La vision de RBM est celle d’un monde exempt du fardeau du paludisme et sa mission consiste à soutenir les pays touchés par le paludisme et à encourager une action mondiale dans tous les secteurs afin d’en finir une bonne fois pour toutes avec le paludisme. Les journalistes du Cameroun, Tchad, Gabon, la République centrafricaine, Guinée équatoriale, Congo Brazzaville et Congo Kinshasa prennent part à cet atelier de formation.

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