
La décision du Procureur général près la Cour d’appel du Haut-Katanga, Rockfeller Lwakamona, de sceller un site minier à Lukuni dans le territoire de Kipushi, propriété du ministère de la Jeunesse, fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Sur place, des jeunes ont récemment manifesté pour appeler à la médiation du Chef de l’État. Cris d’alarme, grincement des dents et chants hostiles, ces jeunes ont pris d’assaut une route principale pour faire entendre leur voix.
«Nous en appelons à la bonne foi du Président Tshisekedi pour qu’il s’intéresse à cette situation», a expliqué l’un de ces jeunes manifestants.
Dans le lot, plus de 500 creuseurs ont rejoint le mouvement après avoir appris «avec un grand étonnement» cette décision du parquet général.
Pour les manifestants, la décision du Procureur serait «stipendiée» par des opérateurs chinois «qui veulent récupérer illégalement le site minier de Lukuni», pourtant patrimoine du domaine public appartenant au ministère de la jeunesse.
Dans leur déclaration, les manifestants ont tenu à dédouaner le ministre de la Jeunesse, Yves Bunkulu, de cette forfaiture. «Le ministre Bunkulu est en train de fournir beaucoup d’efforts pour les jeunes. Avec lui, le ministre provincial des mines», a expliqué un autre manifestant.
Par contre, ils ont chargé le VPM en charge de l’Intérieur Peter Kazadi. «Il ne fait rien faire face à cette injustice», a poursuivi le même manifestant.
Ces jeunes, pour la plupart membres de l’UDPS, espèrent ainsi être remis dans leurs droits, en dépit des mains noires de «plusieurs autorités, inactives face à cette situation accablante», soupçonnant ainsi une «démarche délibérée de saboter les actions de Félix Tshisekedi à la veille des élections».
A Lukuni, ces jeunes ont terminé leur mouvement de protestation en lançant un ultimatum au PG Lwakamona en vue de levée sa mesure et réouvrir le site minier, faute de quoi, ont-ils promis, «des actions de grandes envergures seront menées».