
Elle fait parler d’elle et est entrée dans l’histoire de la technologie et de l’innovation. La RD-congolaise Thérèse Izay Kirongozi est cette ingénieure qui a pu mettre en place une technologie appelée «Robot roulage» destinée à réglementer la circulation routière. Première invention féminisme qui fait la fierté de tout un pays. Dans une interview accordée à AfricaNews, cette promotrice de l’ONG «Women technology» parle de son innovation qui a transcendé les frontières de la RD-Congo. Entretien.
Vous êtes bien connue à partir de votre projet d’invention du «Robot intelligent». Où en êtes-vous avec cette invention?
Nous continuons l’affaire et nous avons déjà fait beaucoup. Dans les prochains jours, nous allons installer un robot roulage à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, dans l’est de la RD-Congo. Ce robot est déjà parti sur place. Nous continuons à appuyer le gouvernement étant donné que c’est ce dernier le robot c’est tout un dispositif technique. Le gouvernement doit activer les choses pour la régulation de la circulation routière. Ce robot est un bien que nous construisons pour l’Etat. Et nous nous sommes rendu compte que travailler avec l’Etat n’est pas une chose facile car il y a beaucoup de marche à faire.
Il était prévu que vous puissiez couvrir toutes les grandes villes du pays avec ce projet. En avez-vous les moyens?
Effectivement, il était prévu d’équiper en robots roulages non seulement les villes de notre pays, mais aussi élargir le projet dans d’autres pays étrangers tel que dans certains pays africains. Il y a beaucoup de pays où nous devons installer cette technologie. Nous avons un grand souci quant à ce étant donné que nous ne pouvons pas placer cet équipement sans s’être convenu avec l’Etat. Notre grand problème c’est l’Etat parce qu’actuellement «Women technology» n’a pas seulement le projet que vous connaissez de la fabrication du robot roulage pour assurer la régulation de la circulation routière, mais nous avons maintenant 3 ou 4 types de technologies qu’on peut réaliser sur le terrain pour régler le problème d’embouteillage.
Certains carrefours de Kinshasa connaissent des difficultés par manque de votre apport. Qu’en pensez-vous?
Justement, nous avons même des carrefours que nous avons ciblés ici à Kinshasa et même ailleurs dans toutes les grandes villes de notre pays, mais le problème en est qu’il faut que l’Etat nous donne l’accès par exemple nous avons de robot roulage qu’il fallait mettre tel que vous voyez sur l’ex-avenue des Huileries et nous avons aussi des effets statiques qui se trouvent vers boulevard. Nous avons aussi des effets à distance qui peuvent se communiquer sans câblage. Nous y tenons encore pour aller placer cela car, l’accès n’y est pas autorisé.
Pouvez-vous nous parler de difficultés auxquelles votre projet est confronté?
Exactement, nous marquons le financement. Nous ne pouvons pas fabriquer un robot puis aller placer gratuitement. Il faudrait que l’Etat achète. D’ailleurs, nous avons déjà introduit plusieurs projets à la CNPR et au gouvernement pour que nous puissions nous même prendre en charge ce qui est effet de signalisation routière. Nous sommes capables d’adapter notre technologie partout
Financez-vous seule le projet puis vous vendez les robots à l’Etat RD-congolais, ou bien c’est l’Etat qui vous finance?
C’est «Planète J», ma structure privée qui finance «Women technology» c’est grâce à mes propres moyens. Avant, on avait un problème de technologie. Notre technologie n’était pas efficace. Voilà pourquoi même ailleurs, on refuse de vendre nos robots. Il y a eu des pays en Afrique qui nous ont contacté pour les robots, mais le problème résidait au point où il fallait envoyer un technicien pour suivre pour vérifier la maintenance. Aujourd’hui, on peut vendre un robot sans problème. Il y a un robot que nous avons vendu à la Belgique et qui se trouve au Musée de Tervuren.
Quel message lancez-vous au gouvernement en ce qui concerne votre projet?
Voilà! Le gouvernement doit savoir nous vendre. Pas seulement nous, mais tout le monde qui est dans ce domaine de l’innovation. Le gouvernement a l’obligation de savoir vendre l’image de son peuple, savoir vendre le capital humain de son peuple. Pas seulement en et pour la RD-Congo, mais à travers le monde.
Propos recueillis par Sephora KIBAMBALE