Les médecins des hôpitaux publics radicalisent leur mouvement de grève déclenché depuis le lundi 12 juillet 2021. En fait, les blouses blanches estiment que les négociations entamées avec le gouvernement ne semblent donner pas des résultats escomptés. «Rien n’évolue depuis que nous négocions avec le gouvernement sur nos revendications sociales contenues dans notre cahier de charge déposé auprès du ministre de la Santé publique», déclare un médecin, qui a requis l’anonymat, avant d’affirmer que la grève se radicalise dans tous les hôpitaux publics du pays.
Dans leurs revendications, les médecins tiennent mordicus entre autres à l’augmentation de leurs salaires et primes de risques professionnels, à la promotion en grade de certains médecins. Ils réclament également l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie, la régularisation de la situation de certains de leurs collègues qui travaillent depuis des années sans être mécanisés, la mise en place d’une commission devant élaborer un projet de texte à soumettre au Chef de l’Etat pour la promotion en grade de certains médecins.
A la question de savoir jusqu’à quand ira leur mouvement de grève, un médecin du centre hospitalier OMECO, dans la commune de Matete, précise en ces termes: «Cela dépendra de l’accord à trouver avec le gouvernement».
Dans son entendement, les négociations amorcées avec le gouvernement à l’issue du dépôt de leur mémo déposé auprès du ministre de la Santé publique n’évoluent pas. «Plus rien ne nous rassure. C’est pourquoi nous avons décidé de déclencher ce mouvement de grève. Cette fois, nous espérons que le gouvernement et le Président de la République vont nous entendre», souligne le même médecin.
Pour lui, il est important que le gouvernement de la République accorde une attention particulière aux revendications des blouses blanches surtout en cette période caractérisée par la pandémie de Covid-19.
Gemima MUTIMIRWA
Rachidi MWENYI