Dossier à la Une

Voici la recette Didier Mumengi pour sauver la presse RD-congolaise

Le monde a célébré, jeudi 3 mai 2018, la journée internationale de la liberté de la presse. En RD-Congo, des indicateurs, rapports publiés ces derniers temps sur cette profession attestent que la presse nationale court le risque de disparaitre. Comment y faire face? Un écrivain RD-congolais, Didier Mumengi, propose dans son récent ouvrage intitulé «Le Livre bleu», six réformes structurelles de base pour remédier à la situation. Selon Zoom Eco, l’auteur du livre préconise l’adoption d’une Loi portant abonnement d’Etat pour la presse nationale; un nouveau périmètre économique pour la presse; la construction d’un environnement économique propice et spécifique aux activités des entreprises de presse; l’instauration d’une nouvelle économie de l’information pour des nouvelles missions d’information; des changements radicaux pour deux objectifs majeurs; et enfin, les 12 projets de la nouvelle ère de la liberté de presse en RD-Congo.
 
L’écrivain Didier Mumengi a proposé six réformes structurelles de base pour sauver la presse nationale. Dans son récent ouvrage «Le Livre bleu», le 27ème des 34 projets décisifs pour bâtir la nouvelle RD-Congo, il évoque des idées pour enrichir le débat sur la future presse RD-congolaise. Didier Mumengi estime que la presse RD-congolaise est en danger de disparition. Pour lui, tous les indicateurs, tous les rapports publiés ces dernières années et tous les acteurs de la profession le confirment.
Pour juguler cette crise profonde aux effets désormais cumulatifs, le libre penseur du mouvement «To sekwa»  préconise six réformes. Selon Zoom Eco qui est revenu sur ces idées de l’auteur, la première réforme vise «l’adoption d’une Loi portant abonnement d’Etat pour la presse nationale». Celle-ci est une réponse aux limites du modèle économique actuel du fonctionnement de la presse locale tant qu’elle permet de faire accroître les recettes commerciales, d’améliorer les indicateurs de rentabilité économique de la production médiatique nationale et de participer à la modernisation de l’outil de production technique des organes de presse du pays.
La deuxième réforme recommande «un nouveau périmètre économique pour la presse». D’après l’écrivain Didier Mumengi, il sera question d’envisager de nouveaux «business models» dont la mission consistera à développer la valeur de la presse nationale autour de produits qui dépassent l’offre médiatique classique, pour ouvrir un champ économique plus vaste que celui du métier de base de la presse.
La troisième prévoit «la construction d’un environnement économique propice et spécifique aux activités des entreprises de presse». A l’en croire, cela passe notamment par l’aide directe de l’Etat à la presse à travers les magasins hors taxes et les imprimeries de l’Etat; l’aide indirecte de l’Etat à la presse à travers un protocole d’allègement des charges de télécommunications pour la presse; le régime de l’abattement fiscal particulier pour la presse; la convention des tarifs spéciaux de transport pour la presse; et le régime des privilèges, des immunités et des facilités en faveur des professionnels des médias, du dédouanement à la circulation.
La quatrième réforme vise «l’instauration d’une nouvelle économie de l’information pour de nouvelles missions d’information». Selon Didier Mumengi, l’objectif est d’asseoir une presse professionnelle, responsable, citoyenne, patriotique, … Bref, une presse véritablement «quatrième pouvoir» et «chien de garde des valeurs de la société RD-congolaise».
La cinquième réforme de Didier Mumengi prévoit «des changements radicaux pour deux objectifs majeurs». D’abord, dépénaliser et déprisonner les délits de presse pour renforcer le serment éthique du journaliste, optimaliser son devoir de responsabilité et permettre à la démocratie RD-congolaise d’accéder à la maturité. Ensuite, mettre en place une instance d’autorégulation suffisamment fédératrice pour assurer l’autocontrôle inter-corporation, en toute responsabilité, dans la mesure où l’activité journalistique exige indépendance et liberté.
Dans la sixième réforme, l’écrivain préconise «les 12 projets de la nouvelle ère de la liberté de presse en RD-Congo». Il s’agit entre autres de la réglementation des médias électroniques, des droits d’auteur sur les œuvres journalistiques, de la réglementation des messages publicitaires et de l’adoption du régime fiscal spécial pour la presse.

Olitho KAHUNGU

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page