«Nous disons la vérité. Les fauteurs de troubles ne cessent de mijoter un plan machiavélique contre le pays. Ils veulent changer la Constitution». Ces propos sont du président du parti politique Envol qui a dénoncé à haute voix ce qu’il qualifie de «plan diabolique contre la RD-Congo». Delly Sesanga a tenu à prévenir le pouvoir en place que son idée de chercher la modification de la Constitution sera vouée à l’échec. «Comme en 2015 et 2016, la population avait envahi les rues du pays pour dire non à la retouche taillée sur mesure de la Constitution, cette fois aussi, il en sera autant. Voilà pourquoi nous lançons l’opération ‘’Touche pas à la Constitution’’», a lancé d’un ton ferme l’élu de Lwiza lors d’une matinée politique organisée samedi à Kinshasa.
Devant des milliers de militants et partisans de son parti Envol, Delly Sesanga a dénoncé ce qu’il a qualifié d’un «plan machiavélique monté par le régime Tshisekedi pour vouloir changer la Constitution de la République». Pour lui, la mise en œuvre de sale besogne risque d’entrainer le pays dans le chaos. «En 2015 et 2016, la population avait envahi les rues du pays pour dire ‘‘Non’’ à la retouche taillée sur mesure de la Constitution», a-t-il rappelé.
Une manière pour le leader d’Envol de lancer un signal à l’endroit des auteurs de ce projet que la population éditera le même exploit de 2015 et 2016 au cas où ils oseraient modifier la loi fondamentale. Pour montrer que le peuple RD-congolais est contre ce genre des projets, Delly Sesanga a lancé l’opération «Touche pas à la Constitution».
De manière ferme, l’opposant s’indigne de constater que les «corbillards politiques» tentent d’amener leur chef de l’Union sacrée de la nation au cimetière comme ils l’ont fait avec Mobutu et Kabila. En réalité, a-t-il expliqué à l’assistance, l’objectif est de mettre en suspens la Constitution pour prétendre supprimer le premier mandat de Félix Tshisekedi. «En ce moment-là, on repartira à zéro et leur mentor pourra prétendre avoir deux autres mandats supplémentaires car le premier n’aura pas compté avec l’avènement d’une nouvelle Constitution», a dénoncé Delly Sesanga. «On se battra jusqu’au bout. Pas question de changer la Constitution. Deux mandats, ça suffit! Le peuple n’acceptera pas cette monstruosité», a-t-il alerté.
L’élu de Lwiza dans le Kasaï Central a clairement rappelé que la pétition initiée à l’époque par Envol était justement pour consolider la démocratie. Elle exigeait principalement le retour à deux tours de la présidentielle, l’élection des gouverneurs et sénateurs au suffrage universel direct pour lutter contre la corruption. Mais, il a constaté avec regret que la démocratie «made in UDPS» cherche à balayer la Constitution pour un texte qui va sceller le putsch.
«Les tenants de cette honteuse thèse estiment que, pour permettre au pays de se développer, il faut donner plus de pouvoirs au président. Une tendance d’aller vers le système présidentiel. Cette dérive de réforme ne passera pas», a souligné Delly Sesanga.
Face à cette manœuvre, le leader d’Envol a lancé un appel pressant à tous les RD-Congolais qui aspirent à la démocratie et à ceux qui se disent démocrates pour se lever comme un seul homme debout pour s’opposer à «ce projet machiavélique» du régime Tshisekedi et de sa famille politique comme ils l’avaient fait avec Kabila en 2015 et 2016. Delly Sesanga a martelé que ce projet ne passera pas en RD-Congo. Il En rapport avec les scrutins de 2023, Envol ne s’alignera pas derrière un autre candidat parce qu’il va lui-même présenter ses candidats à tous les échelons.
DK