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UNIKIN: Patrick Muyaya et Tshibangu Kalala primés

La matinée scientifique de ce mercredi 19 avril à l’Université de Kinshasa -UNIKIN- a eu comme point d’orgue le couronnement des deux animateurs et pas de moindre, à savoir: le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, et le Professeur Tshibangu Kalala, enseignant et chercheur au sein de cette grande université du pays. Au terme de leurs brillantes prestations sur l’insécurité chronique à l’Est de la RD-Congo et l’épineuse question des frontières rwando-RD-congolaises, les deux intervenants ont reçu chacun un certificat de mérite, de la part du Café juridique de la Faculté de Droit et ce, des mains du doyen de cette faculté, le Professeur Esambo. Selon cette structure fonctionnant au sein de la Faculté de Droit, ce prix est un témoignage de l’engagement patriotique de ces deux illustres personnalités à rétablir toute la vérité sur la situation à l’Est de la RD-Congo, en taillant en pièces la rhétorique de Paul Kagame sur ses réclamations mensongères liées auxdites frontières. Ces certificats, remis dans une ambiance folle et ponctuée par des cris d’admiration de la part de l’auditoire, étaient accompagnés des écharpes frappées aux différentes couleurs revêtant chacune une signification et un message particulier.

En effet, la salle de Conférences Munekosso, située à l’Université de Kinshasa -UNIKIN-, était déjà pleine comme un œuf lorsque le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a fait son entrée dans ce somptueux cadre de la colline inspirée. Dans sa suite, on pouvait apercevoir son directeur de cabinet, y compris différentes autres têtes couronnées de son bureau, sans oublier le recteur de l’UNIKIN etcertaines personnalités du monde aussi bien académique que scientifique de ce campus universitaire. L’ambiance était à soncomble car, les étudiants de la Faculté de Droit toutes filières confondues, les professeurs, chefs de travaux et assistants, voulaient vivre en live la prestation de la bouche du gouvernement et ce, comme l’a si bien dit le recteur Kayembe, lui-même, dans son mot de bienvenue, «celui dont on aime la façon de communiquer à l’UNIKIN».

Le thème central de cette matinée scientifique tel que fixé par le Café juridique était: «La RDC dans le monde de 2023». Le Professeur Tshibangu Kalala, à la lumière de plusieurs cartes géographiques datant même du 19ème, a démontré à la face du monde que le discours du président rwandais Paul Kagame est mensonger. «Où sont les terres du Rwanda? Qui a signé? C’était où et quand?», a interrogé l’orateur, invitant Kagame à produire les preuves de ses allégations. Et l’orateur de souligner tel qu’exposé dans son ouvrage costaud que le Rwanda a toujours apposé sa signature sur toutes les déclarations des pays africains réaffirmant le caractère intangible des frontières héritées de la colonisation.

Plus de 4 heures durant, les deux célèbres personnalités de la RD-Congo ont tenu les étudiants en haleine, avec des informations bien documentées et diversifiées sur les tenants et les aboutissants de cette guerre injuste imposée au Congo-Kinshasa par le Rwanda, au travers de son bras armé que l’on appelle le M23. Si le Professeur Tshibangu Kalala, cartes géographiques à l’appui, a taillé en pièces la ruse de Kagame au sujet de sa rhétorique concernant les terres rwandaises qu’aurait arrachées la RD-Congo, Patrick Muyaya a, quant à lui, passé en revue les différentes facettes de cette guerre, en partant de ses causes historiques -du génocide rwandais de 1994 jusqu’au M23, en passant par le RCD et le CNDP, et le M23 première formule. Sans oublier les prétextes du Rwanda pour justifier son agression, comment y faire face, quels sont les principaux acteurs de cette guerre, mais aussi quels sont les différents crimes occasionnés par elle et qui, à la longue, pourront nécessiter la mise en branle du front judiciaire pour punir tous les coupables. Pour l’initiateur du nouveau narratif, «la refondation de notre armée est une priorité pour parvenir à une paix durable».

En d’autres termes, cette paix passe impérativement par la construction d’une armée forte, dissuasive et à même d’assurer la sécurisation de nos frontières pour décourager nos voisins qui sont si belliqueux. Et ce n’est pas tout car, pour le porte-parole du gouvernement, «il nous faut également la mise sur pied d’une politique de défense». A ce sujet, a-t-il souligné, cette politique est déjà en marche avec la loi de la programmation militaire. «Aujourd’hui, le Président de la République a fait de la refondation de notre armée une priorité avec l’affectation à ce secteur de 1 milliard de dollars américains», a révélé le porte-parole du gouvernement.

Pour lui, le système de la défense RD-congolaise est en phase de reconstruction. «Mais c’est un processus et on va y parvenir», a-t-il martelé. Pour sa part, le Professeur Tshibangu Kalala n’a pas manqué de mots pour compléter son co-animateur. «Nous devons avoir une force de défense dissuasive pour bien protéger notre pays, nos richesses, nos frontières contre les menaces extérieures. C’est incontournable. Il nous faut également construire des camps militaires, bien nourrir nos militaires et les mettre dans de bonnes conditions», a-t-il proposé. Et d’ajouter en substance: «on est sur la bonne voie. Car, sans la sécurité, il n’y a pas de développement».

En effet, avant d’entrer dans le vif du sujet, ou mieux d’aborder le thème central de cette matinée scientifique, le recteur de l’Université de Kinshasa, le Professeur Kayembe, a, dans son mot de bienvenue, souligné l’honneur fait à cet établissement de l’Enseignement supérieur par la présence du ministre Patrick Muyaya «dont on aime à l’UNIKIN, la façon de communiquer». Et d’ajouter pour être complet: «ici, vous allez nous dire où nous en sommes avec la guerre de l’Est». Ce à quoi a répondu le porte-parole du gouvernement, en soulignant le retrait du M23 qui se déroule normalement bien du côté de l’espace occupé par les troupes burundaises. Tandis que du côté des troupes kényanes, tel n’est pas le cas.

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