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Un général des FARDC spolie la succession Ndongala

L’avocat de la succession Ndongala Tadi Lewa, Me O. Kikoni Kisambu, accuse d’expropriation le sous-chef d’état-major du renseignement, le général Delphin Kahimbi, auprès du chef d’état-major général des FARDC, évoquant un bulletin de service attribué daté du 5 juillet 2016 et reprenant les noms des militaires qui ont fait irruption dans la concession sise 122, 11ème Rue Limete, sous le prétexte de rechercher des déserteurs mais, en fait, ont commencé à prêter leur concours pour faciliter le morcellement et bornage de la parcelle, imposant des restrictions d’accès à mes clients et à la clientèle du locataire chinois
Victime d’une expropriation de sa concession, sise n° 122, 11ème rue Limete industriel, la succession Ndongala Tadi Lewa saisit le chef d’état-major général des Forces armées de la RD-Congo via une correspondance dans laquelle elle dénonce une immixtion des hommes en uniforme dans ce qu’elle qualifie d’entreprise criminelle de spoliation. La missive transmise au plus haut gradé des FARDC rappelle clairement que depuis les 09 et 11 juillet dernier, des forces de l’ordre mieux identifiées dans le bulletin de service, ont fait irruption sous prétexte de rechercher des déserteurs mais, en fait, prêtent leur concours pour faciliter le morcellement en bornage de la concession. A en croire Me Kikoni Kisambu, avocat de la succession, ces éléments des FARDC ont aussi imposé des restrictions d’accès à ses clients et à la clientèle du locataire chinois qui occupe le lieu.
Des actes de spoliation où certains galonnés de l’Armée sont mis en cause sont devenus monnaie courante en RD-Congo. Le dernier cas en date est celui du dossier de la concession appartenant au feu professeur Etienne Ndongala Tadi Lewa sur 11ème rue Limete industriel dont la succession crie à la spoliation et dénonce une immixtion des hommes en uniforme. La succession Ndongala brandit notamment le bulletin de service n°096/2016 du 5 juillet 2016, attribué au général Delphin enjoignant une équipe des militaires de mener des investigations sur la présence des militaires déserteurs transformés en menuisiers dans la parcelle n°122 du plan cadastral de la commune de Limete; procéder à la fouille de ladite parcelle et à l’identification des occupants; ainsi que d’y assurer une surveillance permanente. Un document qui a pris la succession au piège. Dans un courrier adressé au Chef d’Etat-Major des FARDC, les Ndongala laissent entendre que cette mission avait plutôt pour objectif de prêter son concours pour faciliter le morcellement en bornage de la concession.
La succession a beau chercher à se faire entendre devant la justice, rien n’y a fait jusque-là. Les éléments du général résistent à tous et à tout. Même la réquisition d’information du Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa Matete établie par le substitut du procureur en date du 22 juillet dernier serait loin d’être exécuté.
Pourtant, il était question, comme confié au Divisionnaire Rigobert Nkondo Ebenga, officier de police judiciaire, «de descendre dans la concession située sise 11ème rue n°122, quartier Industriel commune de Limete appartenant au feu professeur Ndongala Tadi Lewa, constater le fait du morcellement, identifier toutes personnes utiles à la manifestation de la vérité, suspendre éventuellement tous les travaux de construction qui s’effectuent. Puis, interpeller tous les récalcitrants…» Mais un blocage s’observe!
«Il sied de préciser que du vivant du de cujus, il avait été créé un établissement dénommé ‘La Compagnie des Bois’ dont le siège administratif est situé justement dans ladite parcelle et dont une partie est actuellement louée par un sujet chinois qui était censé s’y livrer au sciage de grumes de bois», lit-on dans la lettre adressée au général Didier Etumba et signée de la main de l’avocat de la succession Ndongala, Me O. Kikoni Kisambu. Puis: «Hélas depuis le 9 et le 11 juillet 2016, des éléments des FARDC mieux identifiés dans le bulletin de service en annexe -ici en facsimilé-, vont faire irruption sous le prétexte de rechercher des déserteurs mais, en fait, prêteront leur concours pour faciliter le morcellement et bornage de ladite parcelle, imposant des restrictions d’accès à mes clients et à la clientèle du locataire chinois».
Dans cette situation qui frise une manœuvre, la succession Ndongala Tadi Lewa et son liquidateur pointent du doigt un certain Eric Sope qui, usant des titres de propriétés au nom d’un certain André Sendwe que représenterait un certain Junior Sendwe se réclamant liquidateur de la succession André Sendwe, a vendu des lots de cette parcelle grâce au soutien musclé des militaires.
La succession cite également, parmi les commanditaires, un certain Mayalos, propriétaire de l’Hôtel Inter Limete situé sur la même 11ème rue, où trouvent refuge les éléments militaires dénoncés.
Par ailleurs, la question que l’opinion se pose est celle de savoir comment deux personnes peuvent être détenteurs des titres de propriétés distincts d’une même parcelle. Des cas similaires sont légion, constate-t-on. Il suffit de faire un tour dans les cours et tribunaux de la capitale RD-congolaise voire dans les provinces pour se faire une idée claire et nette. Tout se passe en étroite complicité des agents véreux des services des conservateurs des titres immobiliers.
Brandissant la copie du certificat d’enregistrement de la concession dont il est question, dûment délivrée en décembre 1986 par le conservateur des titres, la succession Ndongala Tadi Lewa dit ne réclamer que ses droits du reste garantis par la loi et demandent aux services des Affaires foncières d’éclairer l’opinion.
KISUNGU KAS
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