2023 est un délai constitutionnel parce que les dernières élections datent de 2018. A deux ans de cette année électorale, les voix s’élèvent déjà pour la nécessité et l’urgence d’organiser le quatrième cycle électoral en RD-Congo. C’est ce que les plus avertis considèrent ipso facto comme la sonnette d’alarme. Sur le plan interne, la plateforme Lamuka de Martin Fayulu et Adolphe Muzito, la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO-, le Comité laïc de coordination -CLC- et la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Congo -MONUSCO- ont déjà haussé le ton sur le besoin de la tenue des scrutins dans le délai prévu par la Constitution.
A l’international, l’Union européenne a également emboité le pas aux différents appels lancés par diverses forces locales à l’endroit du gouvernement pour organiser de bonnes élections en 2023 et pas au plus tard. A bien regarder, ces appels qui ne font que se multiplier constituent une pression exercée sur le régime de Kinshasa en vue de respecter le délai constitutionnel de 2023 pour la tenue de la meilleure compétition électorale. La pression ne fait que monter.
Le gouvernement Sama Lukonde doit affûter ses armes pour répondre aux prescrits de la Constitution en vue d’organiser les élections en 2023. Mardi déjà, l’Union européenne et la MONUSCO ont donné de la voix quant à ce droit électoral auquel aspire les RD-Congolais. Dans un communiqué daté du mardi 16 mars, le Parlement européen a invité l’Exécutif de la RD-Congo à organiser un processus élection crédible en 2023. Il l’a aussi exhorté à assurer une meilleure gouvernance à tous les niveaux de l’Etat et de la société, y compris les finances publiques et la lutte contre la corruption. Dans le même communiqué, l’UE a demandé au pouvoir de Kinshasa de garantir une sécurité durable dans la partie Est de la République.
Pour sa part, la représentante du SG de l’ONU en RD-Congo et patronne de la MONUSCO, Bintou Keita, a réaffirmé le même refrain au président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, qu’elle a rencontré mardi 16 mars au Palais du peuple. Dans leurs échanges avec le speaker de la Chambre basse du Parlement de la RD-Congo, la patronne de la MONUSCO a martelé surtout sur la nécessité d’organiser les élections en 2023.
Allant dans le même sens que le Parlement européen, la MONUSCO a rappelé la question de rétablir la sécurité à l’Est du pays. En réalité les pressions de la Communauté internationale viennent à la rescousse des cris d’alarme lancés au pays par les forces locales, à savoir: la CENCO, le CLC, le regroupement politique Lamuka et des mouvements associatifs pour la tenue du quatrième cycle électoral dans le délai.
Dans sa première déclaration de 2021, la CENCO a recommandé au gouvernement de tout mettre en œuvre pour que les élections se tiennent en 2023. Pas au plus tard. Les prélats catholiques s’en tiennent au strict respect de la Constitution et des lois de la République en matière de démocratie qui exige l’accession au pouvoir par les élections crédibles et transparentes. Comme on peut le constater, au pays comme à l’international, les appels ne font que se multiplier pour exiger au régime Tshisekedi de faire de 2023, une année électorale.
Dorian KISIMBA