Dossier à la UneNationPolitique

Une thérapie de 100 propositions signée Kambinga et Le Centre pour la construction d’un nouveau Congo

Le Centre, regroupement politique cher à Germain Kambinga, a toujours fait du devenir du peuple RD-congolais une préoccupation. A ce titre, il ne s’est jamais fait prier pour prendre position ou donner son point de vue sur un sujet quelconque qui intéresse l’avenir politique et/ou le social des RD-Congolais.  Dans un sursaut d’éveil patriotique, ce regroupement dit du Centre a, depuis quelques mois, initié, en direction du peuple, des acteurs politiques et des acteurs de la Société civile, une série d’appels allant dans le sens d’interpeller tout le monde, sur la nécessité d’un changement de paradigme pour la construction d’un nouveau Congo.

Les appels répétés de Germain Kambinga sont l’expression d’un souci. Celui de mettre le devenir de la RD-Congo sur de bons rails, non sans proposer des voies de sortie réfléchies, cohérentes et porteuses de vision. Ce sont les 100 propositions sorties du laboratoire de cette plate-forme politique et qui, à en croire le patron du Centre, sont une boîte à outils soumis aux critiques et partant, à même d’aider à la construction d’un nouveau Congo.

Pour y parvenir, il n’est pas parti du néant, mais plutôt d’un constat amer. Le Congo et les Congolais s’illustrent dans un débat politique nauséabond et en total déphasage avec les réalités du pays. Notamment le social et les enjeux du moment.

Poursuivant, ce débat ressemble à un véritable théâtre d’ombres où, préoccupés par des intérêts personnels de conservation et de conquête du pouvoir pour le pouvoir, les uns et les autres se livrent une guerre sans merci qui, malheureusement, est contreproductive pour la Nation et le peuple. Car, ne proposant ni programme, ni idées claires pour inverser la courbe vertigineuse que nous avons empruntée. Ce qui fait dire au Centre que le pays va très mal au regard d’un autre constat: les politiques publiques initiées et menées par les différents gouvernements des années 60 jusqu’à ce jour n’offre aucune lisibilité quant à leur pertinence et leur capacité à sortir le pays du marasme dans lequel il plonge depuis des décennies. C’est pourquoi, fort de ce constat, Le Centre, toujours fidèle aux principes d’unité et d’union des RD-Congolais autour de l’avenir de la Nation et soucieux de voir le Congo se positionner utilement par rapport aux enjeux de son avenir, formule les 100 propositions pour l’avenir de la RD-Congo.

JeJe MBUYAMBA


Imaginons un autre avenir: 100 propositions pour le Congo

Congolaises, Congolais,
Mes chers compatriotes.

Depuis déjà quelques mois, le regroupement politique Le Centre a initié en direction du peuple, des acteurs politiques et des acteurs de la société civile, une série d’appels visant à nous interpeller tous sur la nécessité d’un changement de paradigme pour la construction d’un nouveau Congo. Ces appels, dont celui de ce jour va constituer le quatrième, poursuivent un objectif clair: celui d’arrêter la machine à perdre qu’est la République Démocratique du Congo, notre chère patrie depuis 1960 à ce jour! En effet, il n’est plus besoin de rappeler à tous les évidences qui s’imposent à nous et qui montrent que notre pays va très mal. Il n’est point besoin d’être un Oracle pour voir que notre pays est touché par un drame social, économique et politique qui, tel un cancer, le ronge depuis plus de soixante ans.

Face à cette situation, un autre constant s’impose avec évidence, c’est que les politiques publiques initiées et menées par les différents gouvernements des années 60 jusqu’à ce jour n’offrent aucune lisibilité quant à leur pertinence et quant à leur capacité à nous sortir de ce marasme et à redonner confiance et espoir à nos concitoyens.

Les acteurs politiques, tous bords confondus, plutôt que d’inscrire leurs actions et leurs politiques dans une véritable réflexion sur le devenir de notre nation en proposant des voies de sorties réfléchies, cohérentes et porteuses de vision pour l’intérêt général, s’illustrent dans une politique politicienne nauséeuse en total déphasage avec la réalité sociale du pays et avec les enjeux auxquels il est confronté. Le débat politique dans notre pays est devenu un véritable théâtre d’ombres où, préoccupés par des intérêts personnels et égoïstes de conservation et de conquête du pouvoir pour le pouvoir, les uns et les autres se contentent de se livrer une guerre sans merci et malheureusement contreproductive pour la nation et le peuple, ne proposant ni programmes, ni idées claires pour inverser la courbe vertigineuse que nous avons empruntée.

Chers concitoyens,

A l’allure où vont les choses, notre pays risque, tel un train en déroute, d’aller droit vers l’abîme. Nous devons tous ensemble, par un sursaut patriotique, arrêter cette machine à perdre. C’est pourquoi, Le Centre, fidèle à ces principes d’unité et d’union des congolais autour de l’avenir de la Nation, et en sa qualité de regroupement politique animé par la seule ambition de voir la République Démocratique du Congo se repositionner utilement par rapport aux enjeux de son avenir, formule les 100 propositions suivantes pour un nouvel avenir pour le Congo.

Vision pour une autre gouvernance politique institutionnelle et diplomatique du Congo

Il ne fait l’ombre d’aucun doute que la gouvernance politique est institutionnelle constitue, pour un pays, quel qu’il soit, et pour la République Démocratique du Congo plus spécifiquement, le catalyseur de développement multisectoriel, de croissance économique et de prospérité et stabilité sociale. Or, pour que les gouvernants et les gouvernés garantissent, chacun dans son rôle, les conditions indispensables à une bonne gouvernance politique et institutionnelle, il est primordial de sacrifier à un certain nombre de diligences préalables. Dans ce sens, le Centre préconise:

1. La création d’un cadre de dialogue politique permanent, une Mediature de la République aux attributions aussi bien sociales que politiques afin d’instaurer un climat de confiance entre les acteurs des crises politiques répétitives et faciliter le respect des échéances électorales, notamment celle de 2023. Cette structure remplacera avec pertinence le CNSA -Conseil national de suivi de l’accord de la Cenco.

2. La création d’un fonds électoral appelant la mobilisation interne -budget via une quotité annuelle contraignante pouvant entraîner la chute du gouvernement en cas de non-respect- et externe -partenaires internationaux- des moyens en vue de garantir un financement certain des processus électoraux, nœud de toutes les crises politiques de l’ère institutionnelle «post Sun-city».

3. L’élection du porte-parole de l’opposition, pour réduire la fracture radicale de l’opposition et l’intégrer dans un processus républicain de participation et de contrôle de la gestion du pays.

4. L’accélération du processus de vote de lois impératives, non modifiables à chaque législature au gré des intérêts politiques de la majorité parlementaire. Cela permettra l’organisation de processus électoraux honnêtes et crédibles.

5. La mise en place d’un suivi quotidien des procédures d’encadrement et de garantie de l’exercice des libertés publiques en vue de l’instauration d’un climat d’apaisement dans les relations entre les différents camps politiques.

6. La mise en œuvre de mécanismes de contrôle réguliers de l’action gouvernementale pour garantir l’effectivité de son travail, le respect des prescrits de la Constitution et des assignations budgétaires en tenant compte de l’équilibre entre les moyens alloués et les objectifs assignés.

7. La mise en place par voie législative ou réglementaire d’un mécanisme permanent d’évaluation trimestrielle des ministères sectoriels pour le renforcement de l’efficacité de l’action gouvernementale.

8. Le développement de mécanismes de communication du Gouvernement à l’endroit des populations pour permettre un renforcement de l’adhésion des populations aux politiques publiques menées par le Gouvernement, notamment par le renforcement de sa présence dans les Provinces et/ou l’instauration d’un fond de développement parlementaire grevé sur le budget de l’Assemblée Nationale et du Sénat en vue de la réalisation d’actions sociales à impact visible dans chaque circonscription électorale. Cela permettra par ailleurs de stabiliser et de professionnaliser le travail du parlement par l’augmentation du taux de renouvellement des mandats électifs.

9. L’établissement d’un domaine réservé au Président de la République, notamment en ce qui concerne la désignation des membres du Gouvernement chargés des questions sécuritaires, diplomatiques et économiques, quelle que soit la nature des accords politiques signés pour établir une majorité ou un consensus de gestion de pays.

10. La mise en place de mécanismes permettant l’instauration de mesures de décrispation politique par le traitement diligent des actions judiciaires visant des personnalités politiques de premier plan ou à fort impact social et susceptibles de porter préjudice à la stabilité politique de la RDC.

11. La mise en place de mécanismes permettant aux jeunes de s’organiser en association et en mouvement en toute autonomie et en toute indépendance dans l’intérêt du développement de la Nation.

12. La réforme de la CENI après 2023 pour renforcer son indépendance vis-à-vis du pouvoir politique et responsabiliser pénalement ses animateurs face au peuple eu égards aux processus électoraux à venir.

13. L’instauration systématique «des contrats de performances» dans toutes les fonctions de directions des entités publiques dans une logique méritocratique.

14. La création d’une caisse nationale de garantie et de participation qui se substituera au Ministère du portefeuille et la mise sous tutelle directe de la Primature, qui en assurera l’évaluation permanente et le suivi des contrats de performance, de toutes les entreprises publiques. L’assemblée nationale mettra une fois par an en jeu la responsabilité du Gouvernement sur cette question.

15. La provincialisation du développement de la RDC par l’application stricte des prescrits constitutionnels et la confection des plans de développement spécifiques pour chaque province en tenant compte de leurs avantages comparatifs.

16. L’instauration d’un «choc de simplification» dans le parcours des projets gouvernementaux entre le législateur et l’exécutif pour faciliter la réalisation dans les délais des réformes.

17. Le développement d’un mécanisme légal de facilitation des investissements et de réalisation des projets en complément à la procédure d’appel d’offre, par l’instauration de la possibilité pour le Premier Ministre ou les Ministres d’engager sa responsabilité devant le parlement par courrier avec accusé de réception adressé au Président de l’Assemblée Nationale, après autorisation spéciale du Président de la République pour faciliter la réalisation urgente de certains projets publics prioritaires.

18. L’initiation d’une révision constitutionnelle courageuse pour élaguer toutes les dispositions devenues anachroniques et inefficaces compte tenu de l’évolution de la société congolaise et des besoins de développement de la République démocratique du Congo.

En matière de gouvernance diplomatique et de l’implication de la diaspora dans les projets de développement multisectoriel

Vitrine du regard international sur notre pays, la question de la gouvernance diplomatique tout comme celle de la prise en compte de la diaspora dans les projets économiques à forte valeur ajoutée, trouvent dans notre réflexion, un intérêt à la hauteur de ce que représente ce grand pays qu’est la RDC, au triple plan de sa démographie, de sa superficie et de ses atouts économiques. Pour mieux faire entendre sa voix dans les instances internationales et jouer au mieux son rôle de pays majeur dans la région des grands lacs, le Centre préconise:

19. La mise en œuvre d’actions diplomatiques cohérentes pour obtenir des partenariats diversifiés à même d’accompagner, dans une logique gagnant-gagnant, le développement des provinces de la RDC selon leurs avantages comparatifs.

20. L’orientation de la coopération avec les institutions de Brettons Woods -FMI et Banque Mondial- dans le sens du respect des impératifs sociaux et sécuritaires de la RDC.

21. L’organisation d’une grande conférence internationale, avec les principaux partenaires économiques et politiques de la RDC, pour obtenir un financement complémentaire conséquent pour la relance de l’économie congolaise.

22. L’établissement d’une feuille de route opérationnelle pour toutes les ambassades de la RDC se trouvant dans des pays ayant un caractère stratégique, en vue d’orienter leurs actions dans le sens de prévenir toutes manipulations visant à porter atteinte à la réputation de la Nation.

23. Le financement prioritaire de nos ambassades à l’étranger et de notre diplomatie en général par une dotation annuelle au Ministère des Affaires Etrangères financée en partie par la taxe GO Pass, dont le niveau sera augmenté du tiers de son niveau actuel, et en partie par le Trésor public.

24. L’exploration des axes alternatifs de coopération pour l’obtention d’un financement soutenable de notre processus de développement, notamment auprès des BRICS.

25. Le renforcement de notre coopération économique et financière avec les pays du Moyen-Orient et de l’Asie mineure, notamment le Qatar, les Emirats Arabes Unis, Singapour, l’Azerbaïdjan et la Turquie.

26. Le renforcement des relations de la RDC avec la CEEAC dont nous étions à sa création le principal pivot géopolitique, en vue d’obtenir de cette zone la même implication et le même soutien que la zone SADC.

27. La convocation d’une grande conférence d’harmonisation et de réconciliation à Bruxelles -Belgique- entre la diaspora et le Gouvernement en vue de tirer le meilleur parti du potentiel de cette catégorie de citoyens, pour le devenir de la Nation.

28. L’insertion dans la Constitution de l’élection des représentants de la Diaspora au Sénat et à l’Assemblée Nationale à raison d’un minimum de deux par Continent.

29. La mise en place d’un programme rationnel d’incitation au retour en RDC des Congolais ou binationaux les plus qualifiés et pouvant offrir une expertise pointue au profit du développement de la RDC. Cette incitation intégrerait la garantie à leur profit d’un logement pour trois ans et d’un emploi de longue durée par l’Etat ou l’offre de facilités particulières pour des initiatives entrepreneuriales.

30. La multiplication des contacts et offres de garanties pour convaincre le Saint-Siège d’accéder aux souhaits de la RDC de voir le Pape faire sa visite en RDC avant la tenue des prochaines élections pour aider à l’apaisement des cœurs et à la réconciliation des fils de la RDC.

31. La création d’un cadre d’élaboration et d’exécution de projets sous régionaux d’infrastructures et de développement.

Au plan économique et infrastructurel

Il est de notoriété internationale que la RDC dispose de tout ce qu’il faut pour impulser son développement économique et infrastructurel: richesses du sol et du sous-sol, intellectuels de hauts niveaux et de dimension internationale etc. Pourtant, la réalité quotidienne dresse un tout autre tableau. Loin de toute considération pessimiste, le Centre croit en l’avenir de la RDC et des capacités de ses élites politiques et technocratiques à se mobiliser pour repenser notre stratégie et dessiner ensemble le chemin d’un devenir alternatif. Dans ce sens, le centre préconise:

32. La mise en Place d’une politique économique permettant le passage d’un système de rente à un système productif à forte valeur ajoutée et basée sur la valorisation des avantages comparatifs de notre pays.

33. La création d’une Direction Générale de l’Economie, de la Concurrence et des Prix.

34. La mise en place d’un mécanisme de régulation du prix des produits de première nécessité -pain, huiles, etc.- fondé sur un partenariat de vérité avec les opérateurs économiques du secteur.

35. La création d’une société nationale d’Import-export et de distribution.

36. La création de 26 organismes provinciaux, chapeautés par un Conseil d’administration d’économie mixte intégrant l’Etat et des particuliers avec une priorité pour les petits actionnaires congolais, spécialisés dans l’élevage, la pêche et l’agriculture dont les missions principales seront l’achat, la production, et le conditionnement des produits issus de ces secteurs et qui travailleront en relais avec la société nationale d’import-export et de distribution.

37. Le développement des zones économiques spéciales en privilégiant les zones frontalières à forte activités économiques pour réduire notre facture d’importation sous régionale.

38. La mise en place d’une politique de redressement productif visant à recenser et à relancer toutes les entreprises industrielles congolaises tombées en faillite après l’indépendance et la zaïrianisation, avec le concours de partenaires internationaux.

39. Le recensement des Cambistes en vue d’encadrer les phénomènes spéculatifs qui impactent négativement le taux de change du Franc Congolais et la formation de ces derniers dans la perspective de leur migration dans le marché financier de la RDC.

40. L’instauration de mécanismes de suivi effectif de la mesure visant à contraindre les entreprises minières à rapatrier 40% de leurs bénéfices dans le circuit bancaire congolais.

41. L’accélération, en collaboration avec l’ACB, du processus de développement de la monétique en vue de réduire les transactions en cash.

42. L’adoption d’une ordonnance-loi interdisant les transactions en cash excédant 20 millions de francs congolais.

43. La mise en œuvre d’une politique nationale du crédit -de consommation, hypothécaire, entreprise etc…- afin de moderniser et de booster l’économie nationale.

44. Le lancement d’un audit de la structure des prix des produits pétroliers, afin de rationaliser l’indexation du prix à la pompe face aux fluctuations du taux de changes, des prix à l’international et de vérifier la possibilité d’une optimisation des recettes publiques dans ce secteur.

45. La mise en place d’une politique minière moderne et tournée vers le développement de la RDC avec la définition d’objectifs claires à court, moyen et long terme.

46. La création de milles petites et moyennes entreprises par an, dirigées par de jeunes congolais et dont le financement résultera d’un montage financier identique à celui qui a servi à la création de Congo Airways et des retombées de la mesure visant la mutualisation des comptes spéciaux.

47. L’imposition à toutes les grandes entreprises œuvrant en RDC, sous le contrôle d’une commission permanente et de l’agence spécialisée commises à cet objet, d’une obligation d’utiliser comme sous-traitants des entreprises appartenant à des congolais.

49. La création d’un opérateur téléphonique public à travers la SCPT.

50. La création d’une banque postale.

51. Le développement de mécanismes innovants pour assurer un financement permanent des infrastructures d’Inga, tout en accélérant le processus de finalisation de partenariats devant aboutir à son extension.

52. L’accélération du processus de libéralisation du secteur des assurances par l’opérationnalisation optimal de l’ARCA, la signature de licences pour les majors du secteur au niveau international et le démarrage effectif des activités de ces entreprises.

53. L’organisation d’un référendum populaire pour la redéfinition des mécanismes d’exploitation de nos ressources naturelles dans le sens d’une nationalisation de la production et de la commercialisation de certains minerais d’avenir, pour permettre à la RDC et à son peuple de bénéficier pleinement des richesses dont ils sont propriétaires, comme c’est le cas pour des pays comme l’Arabie Saoudite, l’Angola ou le Venezuela.

54. La finalisation du projet de port en eau profonde de Banana en s’assurant des effets induits en faveur du développement de cette partie du territoire.

55. Le développement de centrales d’ap¬point à énergie solaire.

56. La mise en œuvre d’une politique opérationnelle d’électrification rurale, d’hydrauliques villageoises et le développement d’une politique infrastructurelle de désenclavement par la route et le chemin de fer.

57. La création d’une agence nationale de logistique et développement d’une politique de transport multimodale moderne à même de faciliter l’intégration du territoire national.

58. Le développement de l’économie bleue ou économie fluviale et lacustre par la viabilisation du fleuve Congo et de ses affluents et la construction, à prix plafonnés, de ports modernes à travers le pays.

59. Le développement d’une économie forestière directe et indirecte pouvant offrir des revenus importants à la RDC dans le respect des enjeux climatiques mondiaux.

60. La mise en œuvre, sur l’ensemble du territoire, du projet «Un fonctionnaire un logement – un CDI un logement» par la garantie des crédits habitation qui seront mutualisés et gérés selon un mécanisme liant les agents à capacité de financement, les agents à besoin de financement, les entreprises de construction et l’Etat.

61. La création de banques spécialisées dans l’Habitat, l’investissement Industriel et de développement, le crédit agricole, et le commerce extérieur.

62. La fusion des établissements publics émargeant dans les comptes spéciaux du Budget de l’Etat en vue d’accroitre la capacité d’emprunt de la RDC hors budget ordinaire. Il s’agira, par cette fusion, de créer un fond ou une agence nationale de dévelop¬pement dont les anciennes structures seraient les directions opérationnelles. Cela per¬mettra d’assurer, par la création d’un ou plusieurs actifs financiers -titrisation-,une mise à disposition de fonds importants par le marché financier international qui serviront au développement des objets de leur création et des objectifs de développement de la RDC avec plus d’efficacité.

63. La création de marchés Boursiers Congolais et l’amorce par la banque centrale de la mutation du système financier congolais pour son passage de l’économie d’endettement vers l’économie des marchés financiers.

64. La création d’un établissement public ayant pour mission les études de faisabilité et la mise en œuvre des partenariats public-privé.

65. La mise en route, conformément aux prescrits de la Constitution, de la caisse nationale de péréquation en vue d’accélérer la réalisation des projets d’investissements provinciaux.

Au plan social, éducatif, culturel et judiciaire

La RDC a besoin d’être réformée dans tous ses compartiments pour qu’elle soit en capacité de répondre à des exigences nouvelles de gouvernance sociale, éducative, culturelle et judiciare. Pour chacun de ses pans, le Centre préconise:

66. L’adoption d’une loi de programmation devant servir à la mise en œuvre des travaux de réfection et de construction des homes des universités de Kinshasa, Lubumbashi et de Kisangani, des cliniques universitaires, de l’hôpital général de Kinshasa, de l’ISTA et de tous les établissements publics à vocation sociale.

67. Le renforcement de l’indépendance de la Justice par l’effectivisation de l’autonomie financière des cours et des tribunaux au travers d’une dotation annuelle au profit du Conseil Supérieur de la Magis¬trature.

68. La mise en œuvre d’une macro projet spécifique pour l’autonomisation financière des jeunes et des femmes.

69. Le lancement de l’assurance scolaire obligatoire en vue de permettre un accès à coûts réduits aux soins de santé aux élèves congolais.

70. La mise en place d’une politique urgente et opérationnelle de formation professionnelle adressée à tous les congolais pour garantir aux masses populaires un accès à l’emploi, en tenant compte des besoins de développement de la RDC.

71. La création d’une régie nationale d’approvisionnement qui aura pour mission de garantir l’existence de stocks stratégiques des produits de première nécessité dont l’accès sera facilité aux couches sociales les plus vulnérables sur la base d’un tarif social économiquement soutenable.

72. Le développement, avec le concours de nos ambassades à l’étranger, d’une industrie culturelle et touristique à travers la création de sites touristiques, de festivals culturels à Kinshasa et dans les capitales provinciales pour accroître l’attractivité de la RDC.

73. La viabilisation et la modernisation du secteur musical et cinématographique congolais en vue d’en faire un domaine économiquement viable.

74. La diversification de l’accès des popu¬lations à l’information vraie par la création de la RTNC Tshiluba, Kikongo, Lingala et Swahili -RTNC 4, RTNC 5, RTNC 6 et RTCN 7- avec possibilité de diffusion sur l’ensemble du territoire.

75. La mise en place d’une politique aboutie de prévention, de réinsertion et de prise en charge des enfants de la rue.

76. La mise en place d’un tournoi sportif interscolaire national.

77. Le développement des infrastructures sportives sur l’ensemble du territoire, afin de faire éclore, à travers un encadrement compétitif, les talents sportifs congolais.

78. Le lancement d’un projet d’accompagnement de la gratuité de l’enseignement par une politique infrastructurelle adaptée et un programme de mise à niveau des enseignants.

79. La mise en œuvre d’une politique de mutualisation de l’octroi des bourses Universitaires et professionnelles par la création d’une direction nationale des bourses et stages qui sera alimentée et gérée collégialement avec nos partenaires extérieurs.

80. La mise en place d’un plan d’urgence Médicale comprenant un volet infrastructure, un volet formation et un volet managérial.

81. La mise en valeur des langues nationales dans l’objectif de leur utilisation scientifique et de leur intégration dans les administrations, selon les zones géographiques. Leur apprentissage obligatoire à l’école sera un début de mise en œuvre de cette politique.

Au plan sécuritaire

Il y’a pour n’importe quel pays du monde, un principe de base: pas de développement inclusif et progrès social et sociétal sans un minimum de garanties sécuritaires internes et frontalières. Or, comme on le sait pour mieux le déplorer, la RDC est un pays morcelé par des conflits interminables empêchant la mise en œuvre des véritables projets économiques intégrateurs, sources de prospérité partagée entre les filles et fils du Congo. Suivant cette vision d’une gouvernance multisectorielle alternative, le Centre préconise:

82. La dotation à l’Armée de fonds mobilisables immédiatement via un mécanisme autonome en complément aux efforts budgétaire ordinaire accompagné de la création d’une paierie militaire.

83. La mise en œuvre d’une politique militaire d’exploitation du savoir de l’Armée dans les domaines des infrastructures, de l’éducation de base et de l’agriculture -Génie militaire, Génie agricole, prytanée militaire.

84. L’institutionnalisation d’un Conseil Supérieur de la défense.

85. L’amélioration de la dotation des forces de sécurité et de renseignements en armes non létales.

86. La garantie de la poursuite des efforts fait dans le cadre de la prise en charge des forces armées.

87. Le développement, en collaboration avec les services de renseignement, de services efficaces pour la gestion du cyberespace congolais.

88. La mise en œuvre de mesures en vue de l’éradication du phénomène d’implications insidieuses et pernicieuse des acteurs politiques dans la crise sécuritaire à l’Ets de la RDC.

89. La mise en œuvre d’un programme actualisé d’éradication des délinquants juvéniles -Kuluna.

90. L’instauration d’un déclassement obligatoire de tous les agents des services de sécurités -Police, armée, renseignement…- ayant eu un comportement répréhensible -pillage, viol, torture…-

91. Le renforcement des mécanismes de collaboration des différentes administrations chargées des questions sécuritaires, accélération du recensement de la population, actualisation du registre de l’Etat civil et délivrance des cartes d’identités.

92. L’organisation des journées portes ouvertes en vue d’opérer un rapprochement entre les populations et les forces de sécurité et de défense en vue du renforcement du soutien populaire à la Police et à l’Armée.

93. La résiliation des contrats de gardiennage des forces de sécurité officielles auprès des privés.

94. L’instauration d’un système de mobilisation des jeunes pour leur intégration dans l’armée et la police en vue de l’amélioration continue de la qualité de nos forces de sécurité et de défense.

95. L’organisation d’un forum populaire sur le patriotisme et le soutien à l’Armée.

96. La formation rapide d’unités d’élites supplémentaires pour accompagner l’effort de guerre à l’Est de la RDC.

97. La mise en place d’une politique nationale pour le développement de l’industrie militaire congolais.

98. Le développement d’une diplomatie de communication et de sensibilisation internationale sur le drame sécuritaire de l’Est de la RDC.

99. Le renforcement des renseignements militaires en vue de la maîtrise des circuits économiques et autres des forces rebelles de l’est de la RDC.

100. L’établissement de partenariats militaires efficaces avec d’autres puissances militaires n’ayant pas d’intérêts géopolitiques contradictoires avec ceux de la RDC.

«Rassemblons-nous et Donnons à notre pays la chance de se reconstruire»

Chers compatriotes.

Les 100 propositions que le regroupement politique Le Centre vient de décliner, ne sont ni une utopie, ni un assemblage d’idées sans prise avec la réalité, mais de véritables pistes qu’ensemble les congolais et les congolaises doivent explorer et mettre en œuvre impérativement pour remettre notre pays sur les rails.

Si certaines d’entre elles peuvent être discutées parce que politiquement polémiques, d’autres en revanche s’imposent avec la clarté de l’évidence. En effet, il ne saurait y avoir de débat quant à la nécessité de remettre notre système éducatif et notre système sanitaire sur pied ; il ne saurait y avoir de désaccord entre les congolais quant à l’impératif de recréer du lien social et permettre à chaque congolais de vivre avec le minimum; il ne saurait y avoir de clivages entre nous quant à l’impérieuse nécessité de construire la paix, de sécuriser et de pacifier durablement notre territoire et notre pays.

Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins et nous n’avons plus le droit de nous tromper. Nous n’avons plus le droit de demeurer dans des postures qui confinent à de l’imposture.

Nous devons, tous ensemble, admettre que notre pays ne peut se construire que dans l’unité, dans la cohésion et avec la volonté et la conviction que seul l’intérêt de tous doit l’emporter sur les intérêts personnels et partisans.

Rassemblons-nous et arrêtons cette machine à perdre qu’est devenue la RDC. Rassemblons-nous et donnons à notre pays la chance de se reconstruire, de trouver enfin la grandeur qui correspond à l’immensité de son peuple, de son territoire et de ses richesses. Rassemblons-nous pour redonner de l’espoir à notre jeunesse.

Après, et seulement après, nous pourrons nous enfermer chacun dans sa chapelle en ayant au moins la satisfaction que nous avons fait ce qu’il fallait pour sauver notre cher Congo!

Je vous remercie!

Kinshasa, le 30 novembre 2021

Germain KAMBINGA KATOMBA

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