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Structure des prix des vivres frais : la FEC saisit le Premier ministre pour arbitrage

Les patrons conseillent au gouvernement, en leur qualité des partenaires privilégiés, d’agir sur les éléments sous son contrôle: principalement la fiscalité et parafiscalité ainsi que d’autres perceptions au prélèvement, parfois sans contrepartie…

Les violons ne s’accordent pas entre le ministre de l’Economie nationale et les importateurs des vivres frais. A la base de ce conflit se trouve être la structure des prix des produits surgelés. En effet, le ministre de l’Economie nationale a tenu, jeudi 24 juin, une réunion à l’intention des opérateurs économiques opérant dans le secteur des importations des vivres en RD-Congo en vue revoir à la baisse les prix de leurs produits. Malheureusement, aucun compromis n’a été trouvé entre les parties au point que les importateurs ont refusé de signer le procès-verbal leur soumise.

Face à ce bras de fer qui risque de préjudicier la population, la Fédération des entreprises du Congo -FEC- a saisi le Premier ministre, Jean Michel Sama Lukonde. Le patronat RD-congolais cherche à ce que le chef du gouvernement écoute personnellement ces importateurs des vivres frais en vue d’arbitrer sur le dossier.

Dans une demande d’audience auprès du Premier ministre, la FEC sollicite l’intervention, mieux l’arbitrage de Sama Lukonde sur la structure des prix qui divise le ministre de l’Economie et les importateurs des vivres frais. «Nous avons l’honneur de venir, très respectueusement auprès de votre autorité solliciter une audience pour le compte d’une délégation de nos membres opérant dans le secteur des importations des vivres frais qui souhaite vous rencontrer aux fins de vous soumettre de vive voix leurs préoccupations majeures en rapport avec la problématique de la structure des prix des produits en discussion avec le ministre en charge de l’Economie nationale.

En effet, il ressort de la réunion que le ministre de l’Economie nationale a présidé en son cabinet, le jeudi 24 juin 2021, à l’intention de ces opérateurs économiques, qu’un aucun compromis n’a été trouvé sur la structure des prix de première nécessité proposée par le cabinet du ministre», a écrit l’Administrateur délégué de la FEC, Kimona Bononge, au Premier ministre.  Et de continuer: «Face au refus des opérateurs économiques du secteur de signer le procès-verbal de cette réunion, faute de compromis, le ministre a décidé qu’aucun délai supplémentaire ne leur sera accordé et qu’il présentera, ce vendredi au Conseil des ministres, la structure des prix qui sera publiée et appliquée à partir de ce mardi 29 juin 2021».

La FEC qui dit soutenir l’action du gouvernement dans sa vision de chercher à améliorer le vécu quotidien de la population par la baisse des prix sur le marché des produits de première nécessité, a tenu à rappeler au Premier ministre les fondamentaux du système d’économie de marché. «…Comme vous le savez très bien, que dans un système d’économie de marché, système adopté, par ailleurs, par notre pays, les prix des biens et services sont fonction de l’offre et de la demande. Ceci est notamment confirmé par l’article 6 de la loi n°18/020 du 09 juillet 2018 relative à la liberté de prix et à la concurrence qui stipule que les prix des biens et services sont librement fixés par ceux qui en font l’offre. Ils ne sont pas soumis à homologation préalable mais doivent, après qu’ils aient été fixés, être communiqués, avec le dossier y afférent, au ministre ayant l’Economie nationale dans ses attributions, pour un contrôle à posteriori», a rappelé la FEC dans sa demande d’audience.

F.0605-Demande-daudience

Et de conclure: «En conséquence, pour baisser les prix des produits sur le marché, nous ne cessons de conseiller au gouvernement, en notre qualité de partenaire privilégié, d’agir sur les éléments qui sont sous le contrôle du gouvernement. Il s’agit ici principalement de la fiscalité et parafiscalité ainsi que d’autres perceptions au prélèvement, parfois sans contrepartie, qui impacte négativement la structure des prix. Nos membres sont disposés à vous rencontrer, le plutôt possible, aux jour et heure de votre meilleure convenance et sollicitent votre arbitrage sur le dossier». En réalité, la FEC cherche l’arbitrage du Premier ministre pour départager les importateurs des vivres frais et le ministre de l’Economie en ce qui concerne la structure des prix.

Dorian KISIMBA

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