A la veille de la campagne électorale attendue pour la présidentielle et les législatives, plusieurs candidats concurrents se font déjà des crocs-en jambes, voire se donnent même des coups en dessous de la ceinture. Illustration de ce vilain jeu exécrable, la circulation d’un audio sur les réseaux sociaux qui reprend un bout de propos du député Didace Pembe exhortant ses partisans à redoubler de vigilance et de répondre de manière dure à toute tentative de fraude électorale. Expertisé par des spécialistes, l’audio date de 2018, à la veille du scrutin très tendu.
Pembe répondait à la question de ses soutiens qui s’inquiétaient de ce qu’un des concurrents racontait partout qu’il avait tous les agents de la CENI dans sa poche et disposait de ses propres machines à voter. Ce concurrent ne fit l’économie d’aucune menace, d’aucune intimidation à l’endroit de ses concurrents et de leurs partisans.
Menacé, Didace Pembe répliquait sur le même ton et «c’était de bonne guerre», pense un acteur local de la société civile du Mai-Ndombe qui avoue avoir suivi de très près cet épisode. Mais voici qu’à l’approche des législatives de 2023, certains candidats à la députation nationale à Mushie, dans le Mai-Ndombe, circonscription à siège unique, tentent de réchauffer un vieux plat et remettent en scène l’audio. Remis en scène dans un contexte totalement différent, l’intention de faire la peau à Didace Pembe est manifeste. Candidat de l’Union sacrée, transfuge du FCC qui a rejoint les rangs de Félix Tshisekedi sur le tard, Didace Pembe brise les rêves de ceux qui se voyaient déjà élus sous la bannière de la majorité tshisekediste.
Depuis la publication de l’audio, le député de Mushie s’est muré dans un silence inexplicable. Interrogé sur le sujet, l’homme s’est refusé à tout commentaire, préférant se consacrer à la préparation positive de sa campagne et celle de son nouveau champion, Félix Tshisekedi qu’il ambitionne de bien vendre dans son fief de Mushie.
Nzeke Manzu