Le diplomate RD-congolais a-t-il voulu court-circuiter la Centrale dans le processus de son rappel au pays? A-t-il entrepris de protester contre le non versement de son salaire pendant plusieurs mois? Quelles sont les conséquences encourues après son acte qui frise la rébellion? Des questions fusent alors que le 1er Conseiller à l’Ambassade de la RD-Congo au Zimbabwe, Jean-Paul Lohohola Ngando, a fermé avec ses propres clés, depuis le 3 mai 2021, les locaux de la Représentation diplomatique nationale à Harare, empêchant ainsi collègues diplomates et autres ressortissants de la RD-Congo vivant au Zimbabwe d’y accéder.
«Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur et les autres collègues sont contraints de travailler chez eux depuis», ont confirmé jeudi les sources diplomatiques à Harare. En poste depuis 2018, sieur Lohohola a juré de s’opposer, à en croire les mêmes sources, à la décision le rappelant à la Centrale. Des médias ont rapporté jeudi que «dans une correspondance adressée au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, les ressortissants de la RD-Congo vivant à Harare dénoncent un comportement qui jette de l’opprobre sur le pays depuis l’arrivée de ce membre de la représentation diplomatique».
La situation est jugée inquiétante. Le 1er conseiller Lohohola a menacé de s’en prendre violemment à quiconque oserait rouvrir les locaux fermés par lui. Alertées en vue d’interpeller le diplomate en état de rébellion, les autorités zimbabwéennes auraient dit attendre d’être officiellement saisies Kinshasa avant toute éventuelle intervention.
Tino MABADA