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RDC : Sept candidats Président exigent l’affichage des listes des électeurs

Au lendemain des arrêts de la Cour constitutionnelle, siégeant en matière des contentieux des candidatures à l’élection présidentielle, 7 des 26 candidats retenus donnent de la voix, dans une déclaration commune, pour dénoncer le «manque délibéré de transparence» dans le processus électoral en cours. «Il est nécessaire qu’à quelques jours de la campagne électorale, des mesures urgentes soient prises pour sauver le processus électoral», préviennent Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Seth Kikuni, Delly Sesanga, Marie-Josée Ifoku, Franck Diongo et Denis Mukwege. Parmi les points qui inquiètent ces Opposants, figurent en bonne position les contraintes financières, logistiques et organisationnelles des élections qui, combinées au «flou entretenu par la CENI», dressent le lit à «des élections chaotiques».

«Le déficit de transparence dans la conduite des opérations se double de l’opacité dans le processus de financement et dans la gestion des finances de la CENI qui se caractérise par la généralisation des marchés de gré à gré», poursuivent-ils, non sans appeler à l’inclusivité des scrutins, avec la participation des populations de Masisi, Rutshuru, Bunagana et Kwamouth, jusque-là exclus, à ces scrutins combinés du 20 décembre. A 53 jours de ce quadruple scrutin, ils exigent aussi la publication «du nombre exact des bureaux de vote retenus par la CENI ainsi que leur cartographie».

Malgré ces inquiétudes et ces exigences, Mukwege et les autres ne s’avouent pas vaincus pour autant. Bien au contraire, ils semblent déterminés «à œuvrer ensemble pour empêcher toute manipulation des résultats des votes». Pour eux, aller aux élections est un engagement souverain qui «repose sur la confiance et la foi en la détermination du peuple RD-congolais de participer aux élections et de n’accepter aucun résultat octroyé et non mérité ne reflétant pas sa volonté telle qu’exprimée dans les urnes».

A ce peuple, ils lancent un appel pressant pour «monter une vraie garde citoyenne» dans le cadre d’une «veillée électorale» le 20 décembre «pour le bien suprême de la Nation». Le septet compte aussi, pour contrer les entraves à la transparence, déployer des témoins et des observateurs «pour assurer le monitoring des élections».

Sept candidats, neuf exigences

Katumbi et les six autres candidats Président s’affichent également de marbre quand il s’agit de dénoncer le climat politique tendu avec un regain de violence verbale déjà perceptible, marquée par «des gouverneurs de provinces et des acteurs politiques du régime» qui «enveniment -la situation- par des déclarations et l’adoption de mesures arbitraires le climat politique». Le cas le plus flagrant est, selon eux, les récentes déclarations du gouverneur du Kasaï central, appelant à l’intolérance envers les candidats concurrents au Président candidat. A les en croire, le gouverneur de Kinshasa brille également par des «menaces» contre les agences publicitaires pour ne pas «offrir leurs services d’affichage aux candidats de l’opposition».

Face à ce tableau sombre. Le septet se montre tranchant: «le pays va mal». Pour inverser la tendance, ces candidats brandissent un chapelet de 9 exigences dont 3 adressées à la CENI, notamment: l’affichage des listes électorales, la publication complète de la cartographie des bureaux de vote et la géolocalisation des machines à voter et une rencontre urgente avec «tous les candidats Présidents de la République pour construire le consensus essentiel à une élection apaisée». En direction de la Justice, le septet de l’Opposition exige une vraie indépendance et la fin de l’instrumentalisation. Aussi, ils appellent à la tolérance, rejetant ainsi «tout appel au tribalisme, à la violence et à la division entre RD-Congolais.

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