RDC : Tshisekedi drague le patronat national

La Fédération des entreprises du Congo -FEC- a été honorée jeudi quand le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo répondant à son invitation, a rehaussé de sa présence la cérémonie d’échange des vœux du patronat RD-congolais. Une première dans l’histoire. C’est une présence d’un Chef de l’État marquant son soutien au développement harmonieux et prospère du secteur privé et de l’entrepreneuriat en RD-Congo. Alors que le président a entrepris de draguer le patronat national par ce déplacement pendant que ceux de l’étranger se font désirer, Albert Yuma, président de la FEC, a sauté sur cette occasion en or pour demander solennellement au Chef de l’État d’accompagner l’épanouissement d’un secteur privé florissant en RD-Congo. «Aidez-nous à vous aider, Monsieur le Président de la République!», a-t-il sollicité sans hésitation.

En face du Chef de l’Etat, Yuma a peint le tableau noir contenant d’énormes difficultés auxquelles font face les entreprises privées dans le pays. Il a épinglé, entre autres, la fiscalité punitive, l’inflation de la règlementation et la bureaucratie de l’administration publique. Des difficultés constituant, à coup sûr, un goulot d’étranglement pour la FEC. Yuma n’a pas étalé que les difficultés, il a aussi reconnu les efforts du gouvernement de la République, saluant, à cet effet, la volonté manifeste du Chef de l’État de réformer le climat des affaires.

Dans cet élan, le patron des patrons a requis plus de «concertation en amont avant la mise en œuvre de décisions préjudiciables au secteur privé». Autre chose, la FEC a loué le programme de développement à la base au départ des 145 territoires initié par le Président Tshisekedi et promet son soutien aussi à tous les efforts menés pour lutter contre la corruption et ses conséquences en RD-Congo.  

Une réplique encourageante

Fatshi a suivi attentivement les doléances du patronat RD-congolais. En réponse, il s’est appesanti sur le renforcement du dialogue public-privé. Selon lui, le secteur public-privé devrait se considérer comme partenaire du développement de la Nation et non comme adversaire. Le Président de la République a évoqué sa ferme volonté de transformer le pays en diversifiant l’économie et en renforçant la synergie public-privé pour mener à bien les réformes souhaitées de part et d’autre. Un discours qui flatte le patronat de son pays.

Pour ce faire, la Cellule du climat des affaires placée sous l’autorité directe du Chef de l’État à la Présidence de la République est désormais l’interface désigné pour traiter les revendications du secteur privé. Tshisekedi l’a souligné. Pour convaincre ses hôtes, le Chef de l’État a évoqué les 4 axes majeurs pour un très bon climat des affaires. Il s’agit, à ne point douter, du renforcement de la sécurité judiciaire; des allègements fiscaux; d’accès facile aux crédits; et, enfin, de la simplification de procédures administratives. Pour marquer en lettres d’or sa participation à cet échange des vœux, Félix-Antoine Tshisekedi a annoncé la création d’un plan d’urgence du climat des affaires pour échanger et répondre aux doléances des entrepreneurs pour l’amélioration de l’environnement des affaires en RD-Congo. Une annonce qui a rencontré les attentes de la FEC et, selon la presse présidentielle, augure de bons horizons.