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RDC : Olive Lembe explique comment Kabila a bâti Kingakati

«Ce Parc avait été acquis légalement depuis 1998, du vivant de Mzee, mon beau-père. Il ne s’est jamais agi d’une spoliation, mais du résultat de plus de 20 ans de travail». C’est en ces termes que s’est exprimée Olive Lembe, réagissant à tous les commentaires négatifs et malveillants autour de l’acquisition de la ferme de Kingakati par son mari, Joseph Kabila.

C’était le samedi 02 juillet dernier au Parc de la vallée de la N’Sele alors qu’elle recevait les délégations de son ASBL Initiative Plus OLJK en marge de l’inauguration de la plate-forme aéroportuaire. «Vous vous imaginez, 20 ans, c’est toute une vie. Plus de 20 ans si je ne me trompe pas, nous avions commencé en 1998. A l’époque, quand il y a eu agression en août 1998, et que les Rwandais avaient attaqué sur plusieurs fronts, mon époux en tant que stratège, militaire à l’époque, et comme ils avaient installé leur QG à l’Aéroport international de N’Djili pour contourner les ennemis, en bon soldat, il avait accompagné les troupes et avait découvert ce site à Kingakati. Comme les ennemis étaient du côté de l’autre rive de Maï Ndombe, il fallait les contourner par la rivière N’Sele, sortir derrière eux, vers le Bandundu du côté du Lac et les prendre en étau. Ce qui fut fait», a expliqué l’épouse du Chef de l’Etat honoraire aux délégations de son ASBL, notamment les médecins, journalistes, y compris quelques personnalités politiques avant de les convier à la découverte de la nature merveilleuse de ce site touristique.

Poursuivant ses explications sur l’origine de Kingakati, «c’est comme ça qu’il a découvert cette beauté naturelle. Malheureusement, Joseph Kabila avait constaté que tous les arbres étaient exterminés, et qu’il n’y avait plus rien en raison des besoins ménagers. Cela était utilisé pour du charbon», a-t-elle martelé, poursuivant qu’«en visionnaire, Joseph Kabila a eu l’idée de replanter les arbres pour sauver la nature».

Pour Olive Lembe, les réalisations de ce parc sont les fruits d’un travail acharné, plus dur que n’importe quel métier. Pour contempler cette merveilleuse nature, il a fallu replanter plus de 200.000 arbres dans ce parc, tandis que la ferme Espoir en avait planté plus d’un million, par Joseph Kabila.  

Les atouts du Parc?

Le Parc de la vallée de la N’Sele, dont l’initiateur est Joseph Kabila, a un objectif noble. Celui d’initier et éveiller la conscience pour protéger la RD-Congo à travers sa forêt, sa faune et sa flore et ce, dans le but de sensibiliser à la protection des diversités végétales, à la protection des eaux comme ressources vitales.

A en croire Gommaire Pel Grims, Directeur du Parc, sur les 100% d’eaux que contient la planète terre, l’eau douce est évaluée à 3%, tandis que les 97% sont pour les eaux des océans et mers, dont 31,4% d’eau est souterraine.

Par ailleurs, la forêt constitue un élément vital quant à l’oxygène et le réchauffement climatique. La RD-Congo à elle seule dispose de 57% de forêts.

Le Parc sensibilise à la diversité des formes végétales, en particulier les arbres, question d’apprendre à mieux les connaître pour mieux les protéger. A travers la faune, flore, et les forêts, existent trois éléments essentiels qui composent l’air, l’eau et le sol qui captent le carbone puis le transforment en oxygène en faveur de l’être humain. Ce qui ne manque pas du tout un impact sur le plan social, économique et environnemental. Sur le plan social, le Parc a contribué à l’insertion des familles à travers la santé de la population, en construisant un centre de santé où les soins sont gratuits et un complexe scolaire.

Sur le plan économique, le Parc a la capacité productive à travers les innovations et recherches par les modes de production et de consommation. Enfin, sur le plan environnemental, il profite au changement climatique et aux ressources environnementales de la flore, faune avec l’insertion de plusieurs forages et des puits en faveur de la population environnante.

Le Parc de la vallée de la N’Selé a développé un autre domaine important de ses activités, à savoir: l’Initiative écologique et biodiversité pour le Congo -IEBDCO. Elle est accompagnée de l’expertise de l’Institut congolais de la conservation de la nature -ICCN- notamment au Kongo Central, sur l’île Mateba, au Haut-Katanga avec Kashamata et Kundelungu et le Parc de la vallée de la N’Selé à Kinshasa.

Ses activités?

Plusieurs activités sont organisées, notamment le safari, Kayak, vol du faucon, N’Selé River Lodge et le site du Mont Ndeke. Ce dernier qui va faire l’objet d’une inauguration dans les jours qui suivent, offre une vue panoramique sur les quatre points cardinaux.

Véritable lieu touristique avec un restaurant, une boîte de nuit, un salon VIP, et le tout, dans des épaves d’avion superbement aménagés et transformés à cet effet. Le Parc dispose en son sein de l’énergie verte dans la perspective d’une utilisation d’ici trois ans. Parmi ces énergies vertes figurent le panneau solaire, la photovoltaïque, l’éolien, la méthanisation ainsi que la petite centrale hydroélectrique en construction.

Son impact?

Le Parc de la vallée de la N’Sele est le poumon vert de la ville province Kinshasa, étant donné que la RD-Congo dispose de la forêt primaire et de celle qui est dense. Dans ses nombreuses activités, le Parc reçoit les étudiants dans le cadre de leurs travaux de fin de cycle, y compris leurs travaux de recherche.

Dans le cadre de l’éducation et de l’enseignement, le Parc reçoit également les visites des élèves pour lier la théorie à la pratique. Il sensibilise pour le respect de l’environnement, informe, forme et amène à promouvoir la protection de l’environnement et du développement durable à toutes les couches de la société. A ce jour, le Parc a reçu plus de 100.000 visiteurs de l’intérieur que de l’étranger. Ce patrimoine constitue un laboratoire de recherche pour les chercheurs.

Pius Romain Rolland
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