Le ministre en charge de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe fait de la salubrité de la presse RD-congolaise son cheval de bataille. Il vient de marquer un point positif, en faisant adopter lors de la 73ème Réunion du Conseil des ministres qui s’est tenu vendredi dernier sous la présidence du Chef de l’Etat, un projet de loi modifiant et complétant le texte de loi n°096002 du 22 juin 1996 fixant les modalités d’exercice de la liberté de presse en RD-Congo.
L’adoption de ce projet de loi en Conseil des ministres constitue, à n’en point douter, un des apports et pas de moindre de Patrick Muyaya qui n’a cessé d’innover depuis qu’il est à la tête de la Communication et Médias. Faisant l’économie de ce dernier texte soumis aux délibérations du Conseil des ministres de ce vendredi, le porte-parole du gouvernement a tenu à préciser à l’attention de ses collègues que l’élaboration de ce projet de loi marque le premier pas de la marche vers la salubrité médiatique recommandée par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi lors des états généraux de la Communication et Médias tenus au début de cette année.
Cette loi vise aussi à conformer le secteur des médias à l’évolution des nouvelles technologies de l’information et de la Communication, non sans prendre aussi en compte l’encadrement de la presse en ligne et des médias dits associatifs. Ce texte ainsi adopté apporte des innovations allant dans le sens de la réforme de la presse, en vue de la guérir des maux qui l’ont toujours rongée. Bien plus, il est ici question de rendre ce quatrième pouvoir bien adapté à la Constitution et à l’évolution de la technologie.
En terme d’innovations, ce projet de loi apporte l’extension de l’objet de la loi à la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en RD-Congo conformément à l’article 24 de la Constitution.
Ce projet apporte aussi la garantie de l’exercice d’une presse réellement libre, partenaire au développement; la jouissance effective du droit constitutionnel à l’information pour tout RD-Congolais comme l’ont soutenu les professionnels des médias, les acteurs sociaux et politiques, et ceux de la Société civile dans le rapport général des états généraux de la Communication tenus en janvier 2022 sous la présidence du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi sur les réformes légales et institutionnelles du secteur de la Communication et des Médias. Et ce n’est pas tout, car, à cela s’ajoute la prise en compte des exigences de nouvelles catégories de médias dont la presse en ligne, les médias associatifs, communautaires et confessionnels, la prise en compte du domaine .cd de la RD-Congo dans la création et la gestion des médias en ligne; le renvoi de la régulation des médias en RD-Congo au Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication conformément à la loi organique n°11/001 du 10 janvier 2011 portant composition, attributions et fonctionnement du Conseil de l’audiovisuel et de la communication, la promotion de la viabilité économique des organes de presse pour garantir, d’une part, les intérêts ses entrepreneurs et, d’autre part, les exigences fondées sur le développement des vecteurs économiques stables en faveur des employés.
L’homme du nouveau narratif a eu les mots qu’il faut pour souligner que la réforme du cadre légal et institutionnel du secteur de la Communication et médias serait incomplète si l’arsenal des textes devant le régir n’était pas adopté totalement. Outre l’application en cours des recommandations de la communication d’assainissement de l’audiovisuel et de la tenue du Congrès extraordinaire de l’Union nationale de la presse du Congo, le ministre de tutelle a insisté sur la nécessité et l’urgence de finaliser ou réviser d’autres textes qui devront contribuer à régir de manière intégrée, l’écosystème médiatique du pays. A ce titre, il s’agit respectivement de la loi sur l’accès à l’information publique, du décret portant statut des journalistes œuvrant en RD-Congo, de la loi organique n°11/001 du 10 janvier 2011 à réviser, portant composition et fonctionnement du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication.