Avec les seules recettes du RAM et du Fonds minier pour les générations futures, le gouvernement peut acquérir cet engin spatial, expliquent les chercheurs et les scientifiques
Le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique rêve de voir la RD-Congo se doter d’un satellite d’observation. En fait, José Mpanda Kabangu a manifesté ce souci lors de sa dernière visite effectuée à l’Agence spatiale européenne -ESA- de Belgique et dans les installations de Spacebel, partenaire d’ESA et constructeur des satellites et développeur des logiciels. Cette visite, intervenue juste après sa participation à la Conférence de G20 tenue à Trieste en Italie, lui a permis de se battre à travers un partenariat avec Spacebel pour que le pays se dote d’un satellite d’observation.
Ce warrior a bien compris que l’acquisition de cet engin spatial est très nécessaire pour la République, non seulement pour le secteur de la recherche scientifique, mais aussi pour d’autres domaines de la vie nationale notamment l’agriculture, les mines, le forestier, les hydrocarbures et la santé.
La RD-Congo est-elle capable d’avoir ce satellite d’observation qui doit coûter au gouvernement au moins 74,8 millions d’euros? A cette question, les plus avertis comme les chercheurs et les scientifiques répondent par l’affirmative si et seulement si la volonté politique se manifeste grandement.
Une matière que le ministre José Mpanda devra soumettre au Conseil des ministres. Bien des scientifiques et chercheurs abordés par «scooprdc.net» ont clairement souligné que le pays est capable d’acheter cet engin spatial avec les recettes générées par la taxe du Registre des appareils mobiles -RAM- imposée aux utilisateurs des téléphones mobiles par l’ARPTC. «Seules les recettes du RAM peuvent faciliter l’acquisition du satellite d’observation», ont-ils démontré à notre confrère au regard des témoignages des opérateurs des sociétés de Télécommunication.
Ces derniers ont même affirmé que l’argent du RAM qui ne passe pas par la DGRAD s’élèverait mensuellement à au moins USD 2 millions. «Déjà début mai 2020, RAM avait généré et ce, en six mois, plus de USD 10 millions. Avec la tendance à la hausse de la moyenne mensuelle vers USD 5 millions. Selon toujours les opérateurs de Télécommunication, il est fort possible qu’avec la taxe RAM, le gouvernement de la RD-Congo soit capable de se doter facilement d’un satellite d’observation surtout quand on sait que le concepteur Spacebel n’exige pas le paiement cash», a souligné «scooprd.net». Outre les recettes générées par la taxe RAM, les scientifiques évoquent également l’argent provenant du Fonds minier pour les générations futures comme source financière devant permettre à la République d’acquérir cet appareil spatial.
Tino MABADA