Selon la clé de répartition, le poste de rapporteur de la Centrale électorale revient au PPRD/ USN, fort de ses 50 élus. Cependant, le speaker veut l’offrir à l’une des ailes du PALU qui n’a que 7 députés, dénonce-t-on
Ça sent le roussi à l’Assemblée nationale. La désignation des délégués des formations politiques à la Commission électorale nationale indépendante -CENI- risque de mettre en péril l’avenir de l’Union sacrée de la nation. En effet, nombre de députés de cette plateforme chère au Président de la République, rencontrés mardi soir dans les couloirs du Palais du peuple, ont affiché leur mécontentement face à l’attitude du speaker Christophe Mboso, accusé de ne pas jouer franc jeu dans le processus désignation des membres devant composer le bureau de la CENI.
«Il a été décidé que le poste du 1er vice-président de la CENI revient à l’UDPS et celui du Rapporteur au FCC/USN qui, à son tour, doit l’attribuer au parti qui a un poids politique considérable. De ce fait, il est clair que c’est au PPRD/USN, avec ses 50 élus, qu’il revient d’occuper ce poste. Et tout le monde est d’accord. Mais quelle a été notre surprise d’apprendre que le président Mboso demande aux députés de soutenir un candidat d’un des ailes du PALU qui n’a que 7 députés», a confié à AfricaNews un député PPRD/USN surchauffé.
Fulminant de colère, il a, sans ambages, lâché: «Mboso nous fait croire que c’est le Chef de l’Etat qui demande que l’on retienne le candidat du PALU. Et quand nous avons vérifié auprès des proches du Président de la République à l’Assemblée nationale et ailleurs, il n’y rien de tel. Les mêmes proches du Président de la République soutiennent l’idée de confier ce poste au PPRD/USN. Mboso veut nous rouler en servant du nom du Président de la République pour faire passer son frère», ont dénoncé d’autres élus du peuple, assurant que «ça ne passera pas. On ne doit pas nous dribler comme ce fut le cas lors de la formation du gouvernement».
Le mécontentement semble gagner pratiquement l’ensemble des députés USN qui sont nombreux à soutenir leurs collègues du PPRD. «Cette fois, nous n’allons pas reculer. Si Mboso ne tient pas compte du poids numérique du PPRD, qui est la première force de l’USN avec ses 50 députés et deux groupes parlementaires, nous allons quitter carrément cette nouvelle Majorité. C’est clair», ont prévenu les mêmes députés.
Il convient de souligner qu’après la publication du gouvernement, plus de 150 députés nationaux frustrés avaient menacé de quitter le bateau USN jusqu’à former un groupe dénommé «Députés révolutionnaires de l’USN». Et le gros de ce groupe vient du PPRD/Mosaïque. Il revient au président de l’Assemblée nationale de jouer franc jeu pour ne pas fragiliser l’USN sur laquelle le Président de la République compte énormément pour mener bien sa vision pour l’émergence de la RD-Congo.
Tino MABADA