L’alternance pacifique au sommet de l’Etat cède la place au retour des vieux démons de violence. Depuis trois jours, le principe d’inviolabilité du Parlement RD-congolais est enfreint. L’Assemblée nationale vit au rythme des scènes de vandalisme et de violences indignes de la part des élus et militants de l’UDPS, avec des agressions physiques sur le personnel de cette chambre basse.
Les images qui circulent sur la toile permettent d’identifier l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, en train de forcer la barrière de la Police, tonner sur les agents, puis diriger ces opérations de vandalisme. Même des élus du peuple ne sont pas épargnés. Selon des sources fiables, le député national Patrick Muyaya est victime de menaces sérieuses et serait en train de renforcer sa sécurité. Et dans l’entre-temps, le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Boniface Balamage, a été dépouillé de ses gardes, aussi bien rapprochées que celles de domicile.
Menacée par l’assistant et ami du Président de la République, Topin, la ministre de la Fonction publique, Yollande Ebongo, s’est aussi vue être ravie de ses gardes rapprochés hier soir. Craignant pour sa sécurité et celle des membres de sa famille, Yollande Ebongo a personnellement saisi la représentante personnelle du Secrétaire général de l’ONU. Les éléments sonores relatifs à cet échange chaud sont en circulation.
Visiblement, la terreur s’installe et c’est la jungle! Contacté par notre rédaction, un proche de Yollande Ebongo précise que cet acte antidémocratique était précédé par un appel téléphonique passé à la ministre par une personne très bien identifiée, la menaçant de mort et lui promettant d’envoyer les conducteurs des motos communément appelés «wewa» en sa résidence.
L’acte dépasse tout entendement dans la mesure où la ministre Ebongo n’a fait qu’appliquer les textes, en suspendant le Secrétaire général de l’Assemblée nationale, pour avoir convoqué la plénière du mardi 08 décembre 2020 à 11 heures, en violation des prescrits du décret-loi nº017/2002 du 03 octobre 2002 portant code de bonnes conduites de l’agent public de l’État et ceux de la loi nº016/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’État. Pour Yollande Ebongo Bosongo, l’administration publique est apolitique et ne peut aucunement se laisser emporter par des vagues politiques ou politiciennes. Elle dit s’en tenir à la volonté du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui avait juré de valoriser l’administration publique; le secrétariat général de l’Assemblée nationale n’en faisant pas exception.
Tino MABADA