Dans une plénière du Sénat tenue dernièrement au Palais du Peuple sous la direction de Modeste Bahati Lukuebo, président de cette Chambre, les élus des élus ont adopté le projet de loi portant autorisation de la prorogation pour la huitième fois de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri. L’on se souviendra que ce projet de loi avait été envoyé pour une première lecture à l’Assemblée nationale après son adoption par gouvernement lors de son Conseil tenu précédemment.
En effet, sur les 88 sénateurs ayant pris part au vote, personne n’a voté non, aucun ne s’est abstenu. En conséquence, ce projet de loi a été voté à l’unanimité, en deuxième lecture par les sénateurs. Il ne restait plus que sa transmission au Président de la République pour sa promulgation.
Au cours de la même plénière, le président du Sénat, Modeste Bahati, a porté à la connaissance des sénateurs que le Premier ministre, Jean Michel Sama Lukonde, a été saisi par le Bureau du Sénat afin de procéder, devant les sénateurs réunis en plénière, à l’évaluation de cet état de siège. Question de savoir d’où on vient, où on va et où on en est avec cet état de siège. Nul doute que quelques membres du gouvernement concernés par cette question seront invités incessamment pour être entendus sur les tenants et les aboutissants de cet état qui n’a que trop duré. A cette occasion, les sénateurs pourront s’informer davantage sur ce qui empêche la question des groupes armés et/ou de l’insécurité dans les deux provinces concernées d’être réglées dans les meilleurs délais, à la grande satisfaction du peuple RD-congolais en général et des populations de l’Est du pays en particulier.
Quel impact socio-économique?
La question qui déborde le cadre du Parlement, préoccupe plus d’un RD-Congolais animé d’un bon sens. Au niveau du Sénat, le ministre des Finances, dans la suite du Premier ministre, répondra à toutes les préoccupations sur l’impact socio-économique de cet état siège, notamment sur les populations locales. Le président Bahati qui a fait cette révélation à la presse, n’a pas omis de dire que cette position est soutenue par l’ensemble des sénateurs.
L’occasion était toute belle pour le président de la Chambre haute du Parlement afin de rappeler ses collègues à la régularité dans leur travail et ce, à la lumière de la disposition de l’article 110 de la Constitution qui stipule qu’un sénateur peut perdre son mandat s’il s’absente sans justification valable à plus d’un quart des plénières au cours d’une session. Poursuivant, il a soutenu que la bonne gouvernance que prône son Bureau en conformité avec la vision du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo rime avec le respect des textes qui régissent leur institution, à savoir: le Sénat.
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