C’est fait, Tshisekedi tient le nouveau chef de son armée. Christian Tshiwewe a été nommé, par ordonnance présidentielle lue sur les antennes de la RTNC le lundi 3 octobre, chef d’Etat-major général des Forces armées de la RD-Congo -FARDC-, deux mois exactement après son élévation au rang de Lieutenant-général.
Jusqu’à sa nomination, le Lt-Général Christian Tshiwewe était commandant de la Garde républicaine depuis le 22 avril 2020. Dans les rangs des FARDC, Christian Tshiwewe est réputé pour être un homme réservé, confiant, loyal, et surtout très efficace. Très apprécié par les troupes pour son humanisme, sa courtoisie et sa discipline, Christian Tshiwewe aura été celui qui a humanisé la garde présidentielle.
Originaire du Lualaba, Christian Tshiwewe Songesha est né le 27 octobre 1968 à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga. Rangers depuis ses trente ans, il fait partie de la première cohorte des officiers rangers post Mobutu, formés au Soudan. Ente 1999 et 2000, il s’est perfectionné en commandement d’état-major à Likasi. Il est également détenteur d’un brevet d’état-major décroché en Angola. De retour en RDC, il est parmi les brillants étudiants qui participent au cours de commandant brigade, au centre supérieur militaire à Kinshasa, entre 2003 et 2004. Le Lieutenant-général Christian Tshiwewe est également formé à l’antiterrorisme par des Israéliens en Angola en plus d’être détenteur d’un diplôme du collège des Hautes études militaires et stratégies de défense de Kinshasa.
Au sein des FARDC, Christian Tshiwewe a gravi patiemment les échelons. En 2003, il est nommé commandant de la 10ème brigade Mura à Kinshasa avant d’occuper les fonctions de commandant du 13ème régiment de la Garde républicaine à Lubumbashi entre 2007 à 2011 puis commandant second en charge des opérations et renseignements de la GR de 2014 à 2020 et titulaire jusqu’à devenir patron de l’armée.
Avec la nomination de Christian Tshiwewe, Félix Tshisekedi parachève sa prise en main de l’armée débutée dès son investiture. Depuis le début de 2020, plusieurs cadres militaires ont fait l’objet d’auditions, voire de mesures de mise à l’écart. Ce fut notamment le cas du général Delphin Kahimbi, chef des renseignements militaires, décédé le 29 février dans des circonstances encore non élucidées, qui font l’objet d’une enquête, ou encore du général Muhindo Akili Mundos.
