«À cette ère du numérique où le monde est devenu un village planétaire, il est impossible d’envisager la vulgarisation d’une institution du gabarit du Conseil d’État sans assurer sa présence sur la toile. C’est le sens de l’existence de ce site web», s’est justifié le premier président de cette Haute cour, le Professeur Félix Vunduawe te Pemako…
La campagne de vulgarisation des compétences des juridictions de l’ordre administratif est à son 3ème jour ce mercredi 20 avril au CEPAS. Depuis lundi, différentes couches des justiciables auprès du Conseil d’Etat sont entretenues sur le travail de cette Haute juridiction. Faisant d’une pierre deux coups, le premier président du Conseil d’Etat a profité du lancement de la campagne, le lundi 18 avril, pour présenter au public le site web officiel de son institution.
www.conseil-etat.cd, c’est le site officiel du Conseil d’Etat de la RD-Congo. Son lancement est intervenu le lundi 18 avril 2022 au CEPAS lors de la journée inaugural de la campagne «Le Conseil d’Etat se vulgarise». Avec le site web, la plateforme numérique du Conseil d’Etat est constituée des pages Facebook, Instagram et Twitter ainsi que d’un numéro WhatsApp. Pour le premier président du Conseil d’Etat, le Professeur Félix Vunduawe, ce site web revêt un caractère révolutionnaire d’autant plus qu’à «cette ère du numérique, il est impossible d’envisager la vulgarisation d’une institution du gabarit du Conseil d’État sans assurer sa présence sur la toile». Il a rassuré que le nouveau site web de son institution sera toujours à jour «afin de toujours mettre à la disposition du public, en temps réel, des informations utiles sur le Conseil d’Etat, ses missions, ses compétences et son fonctionnement».
Présent au lancement, le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, représentant du Premier ministre, a vivement apprécié la démarche qui, selon ses mots, vient concrétiser le changement de narratif. «C’est une initiative qui tombe à pic. Elle permettra aux RD-Congolais, surtout à ceux qui ont besoin de justice, de savoir comment fonctionne le Conseil d’Etat et comment les magistrats interagissent, et quelles sont les compétences qui sont les siennes», a-t-il expliqué.
Puis: «Aujourd’hui, nous venons de participer au lancement de la campagne sur la vulgarisation du Conseil d’Etat qui est la plus haute juridiction de l’ordre administratif. Nous parlons souvent du Conseil d’État, mais très peu connaisse les services qui sont rendus au niveau de cette juridiction».
Deux premiers jours riches en enseignements
Après le lancement des plateformes numériques, le Professeur Botakile a entretenu l’auditoire composé des représentants des institutions nationales et des corps diplomatiques sur les notions de Droit administratif et de contentieux administratif sous la modération du Professeur Ndomba.
Mardi 19 avril, c’était au tour des représentants de l’Etat-major des FARDC, de la Police nationale congolaise, de l’Auditorat général des FARDC, de la Cour des comptes, de l’Inspection générale des finances -IGF-, de la Direction générale de migration -DGM-, de l’Agence nationale de renseignements -ANR- et des Institutions d’appui à la démocratie de se faire vulgariser les compétences du Conseil d’Etat. Après les explications des Professeurs Omeonga et Odimula sous la modération du Conseiller Kibwe, les vulgarisés n’ont manqué d’exprimer leur satisfaction.
«En tant qu’organe de régulation, nous avons compris ce jour que nos décisions sont susceptibles d’être attaquées au Conseil d’Etat. Les échanges étaient très riches», a fait savoir Tito Ndombi, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication -CSAC.
Pour sa part, le conseiller juridique du Commissaire général de la PNC a estimé que cette campagne arrive au bon moment alors que l’Etat de droit prend ses racines dans les pays.
La campagne «Le Conseil d’Etat se vulgarise» se poursuit jusqu’au vendredi 22 avril. Mercredi, ce sera autour des opérateurs économiques de se mettre au banc des vulgarisés. Jeudi sera une journée consacrée à tous les ordres professionnels alors que les structures des jeunes, des femmes, des étudiants et de la Société civile vont clôturer la campagne le vendredi.
Dandjes LUYILA