Le regroupement politique cher à Germain Kanbinga, Le Centre, était face à la presse, le lundi 21 août, en vue de dévoiler son plan de salut national face à la crise qui bat son plein à l’Est de la RD-Congo. Cadre choisi: le siège de cette plate-forme, dans la commune de la Gombe. Une véritable thérapie articulée autour d’un certain nombre de pistes de solutions à même de ramener la paix à l’Est et partant, guérir la RD-Congo de nombreux maux dont il souffre voici des années, et qui ne sont pas sans impact négatif sur les efforts pour le développement de la RD-Congo.
Tout est parti d’un constat selon lequel l’agression rwandaise, par M23 interposé, constitue une menace pour l’avenir de la RD-Congo. Raison pour laquelle Germain Kambinga qui châtie la langue de Voltaire avec un art consommé, a fait une sortie médiatique le lundi 22 août afin d’alerter et faire des propositions concrètes face à cette crise. Il n’était pas seul, mais entouré de hauts cadres de son regroupement, dont l’honorable Yves Kisombe. Tous ont, à tour de rôle, lancé au travers de la presse un cri d’alerte à toute la population RD-congolaise, via classe politique.
Pour Le Centre, l’heure est venue pour que les fils et filles de ce pays, unis comme un seul homme, fassent front pour protéger la nation contre ce péril, en mettant de côté ce qui les divise. Et de poursuivre que «dans un sursaut patriotique et par un grand rassemblement national, il nous faut adopter une démarche claire, commune et résolue afin de barrer la route aux agresseurs qui pillent nos richesses et ce, en dépit de nos profondes divergences». Mais la cohésion nationale tant recherchée ne peut être possible sans la restructuration de certaines institutions de la République, estime Le Centre.
«Le réaménagement proposé ne vise autre chose que la réintégration dans le processus institutionnel, de tous les élus des camps politiques qui en contestent la légitimité et non les présidences de ces institutions», a-t-il précisé. Allusion faite à l’Assemblée nationale, au Sénat, y compris la Commission électorale nationale indépendante -CENI.
En clair, Le Centre propose l’incorporation dans leurs bureaux respectifs des cadres venus de l’Opposition ou d’autres courants de pensées jusque-là absents, tels que Lamuka, FCC, etc. «Nous sommes au bord de l’implosion ou en d’autres termes, une nation dos à dos», a-t-il alerté. A cette allure, a-t-il poursuivi, la «somalisation» est à craindre. «Comment allons-nous récupérer Bunagana sans parler tous d’une même voix»?, s’interroge-t-il, constatant que personne n’en parle aujourd’hui, comme si c’était un sujet banal.
Comme pour appeler les leaders politiques à se réveiller. «La balkanisation du pays passe par la banalisation de Bunagana», a encore alerté le CENTRE allant jusqu’à appeler à mener des actions impératives et spécifiques à la situation sécuritaire à l’Est de la RD-Congo. Notamment l’érection d’un mur symbolique entre la RD-Congo et le Rwanda et l’expulsion pure et simple de l’ambassadeur rwandais en RD-Congo.
S’agissant du départ de la MONUSCO, Le Centre est pour «mais d’une manière échelonnée en vue de permettre le déploiement des FARDC ou d’autres forces, sur l’espace libéré. Non au départ précipité». Le Centre reconnaît tout de même la compétence de certaines individualités au sein du gouvernement de la République, même si dans l’ensemble, le résultat est mitigé.
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